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La situation est tendue entre l'Allemagne et la Belgique. Du moins sur le plan judiciaire. En effet, une affaire étonnante secoue actuellement le monde carcéral de notre pays. La Belgique cherche à récupérer Adnan, suspecté d'assassinat après une course-poursuite en juin, du côté de Liège. Ce dernier a été interpellé en Allemagne alors qu'il se rendait chez nous pour s'expliquer.
Problème: actuellement, l'extrader n'est pas une option. L'Allemagne s'y oppose. "L'Allemagne refuse de le remettre aux autorités belges, parce qu'elle estime que les conditions sanitaires dans les prisons en Belgique ne sont pas garanties", nous confirme Renaud Molders-Pierre, l'avocat d'Adnan. Notre voisin craint en effet que ses conditions de détention ne soient pas dignes, dénonçant la vétusté des bâtiments, la surpopulation carcérale et le manque de personnel.
En Belgique, 11.569 personnes sont en prison, dans 38 lieux différents. Le taux d'occupation est de 111%, avec 1000 places manquantes. De quoi faire trembler l'Allemagne. "C'est plus que la honte. On est la risée de l'Europe, on est la risée de nos partenaires économiques parce qu'ils estiment que nous ne sommes pas capables de respecter les droits de l'homme dans les prisons belges", s'énerve Renaud Molders-Pierre.
Ce n'est pas la première fois que la Belgique est pointée du doigt pour ses prisons. L'Italie et les Pays-Bas avaient déjà émis des doutes du même genre. Ce qui peut créer un déséquilibre dans nos prisons, puisque ceux qui font l'objet d'extradition ont souvent des garanties sur leurs conditions de détention, qui ne sont pas les mêmes que les personnes arrêtées en Belgique.
Le dossier suit son cours. Un courrier va être envoyé avec les garanties. De nouvelles maisons de détention ouvriront dans les prochains mois pour combler, au moins en partie, le manque de place actuel.
pour être allé des centaines de fois, partout en belgique, je peux vous dire que là dedans les crapules se la coulent douce et sont les rois !!
paul leboulanger