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Ce vendredi, notre séquence Planète Avenir s’intéresse au marché du vélo électrique qui est en pleine croissance depuis plusieurs années. Entre 2020 et 2021, il a connu une hausse de 23% en Europe. Plusieurs entrepreneurs belges l’ont bien compris et lancent la production de vélos électriques chez nous, en Belgique. Des vélos de plus en plus diversifiés qui rencontrent un public de plus en plus large. Comment expliquer ce boom du vélo électrique chez nous ?
Ce jour-là, Sylvie et Helena ont rendez-vous chez le docteur. Un petit trajet, en ville, qu’elles font désormais à vélo. Sylvie loue ce vélo cargo depuis une semaine. Une expérience concluante pour l’instant. "Je crois que c’est la liberté, le plaisir d’être dehors et ne pas être coincé dans les embouteillages", explique la maman.
Un Belge invente un vélo robuste
Trouver une alternative à la voiture pour des trajets en ville, c’était l’objectif d’Etienne Richelle. Il y a une dizaine d’années, cet ingénieur dans une écurie automobile invente un vélo pour sa femme et leurs deux enfants. "C’est une petite roue à l’arrière. Les enfants sont plus bas que c’est un vélo standard", explique-t-il.
Un design qui permet d’obtenir un deux roues allongé et robuste. Un vélo pour transporter à peu près toute la famille. "Il est prévu pour transporter jusqu’à 100 kilos sur le porte-bagage arrière et 20 kilos sur le porte-bagage avant et 100 à 130 kilos sur la selle", détaille Etienne Richelle.
Assemblé à Bruxelles, il est envoyé jusqu'en Australie
Les vélos de cet ingénieur sont aujourd’hui assemblés entièrement à Bruxelles, dans une entreprise de travail adapté. La plupart des mécaniciens sont porteurs de handicaps. Oussama par exemple est mal entendant. "L’équipe a été formée ici au début par moi et maintenant ils se forment les uns, les autres. Donc, l’équipe grandit au fur et à mesure. Et le niveau de compétence également. Je crois que tout le monde est gagnant dans l’opération", estime le concepteur.
Le produit séduit en Belgique, mais aussi à l’étranger, jusqu’en Australie. Depuis plusieurs mois, les commandes dépassent les capacités de production.
Cela reste moins cher qu’une voiture
Pour vous offrir un tel vélo cargo, il faudra débourser environ 5.000 euros. Un budget conséquent. "C’est vrai mais cela reste moins cher qu’une voiture. Il y a de l’aide comme le leasing vélo qui est offert par l’entreprise aux employés et pour les salariés il y a aussi l’indemnité vélo qui peut les aider à payer leur vélo un peu plus cher", souligne Brecht Vercruysse, manager vélo au Service Public Fédéral Mobilité. Son métier consiste à analyser la pratique du vélo dans le pays. Il remarque une forte augmentation de l’utilisation du vélo électrique : une hausse de 56% entre 2019 et 2021. "Une des raisons, c’est peut-être parce qu’il y a une gamme beaucoup plus diversifiée de vélos électriques. Des pliables, des cargos avec lesquels ont peut porter des choses beaucoup plus lourdes. Par exemple, on peut mettre 1, 2 ou 3 enfants. On peut faire ses courses pour toute la semaine", énumère le manager vélo.
Une offre plus diversifiée qui rencontre un public plus large et notamment plus jeune. Une tendance que les marques belges de vélo ont bien compris. Etienne Richelle compte tripler sa production cette année. Son objectif est de remplacer 10.000 voitures d’ici 3 ans.
Et la voiture électrique ?