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Les intrusions sur les voies de chemin de fer représentent un danger extrême. En 2022, 6 personnes ont perdu la vie, explique Infrabel, qui lance une nouvelle campagne de sensibilisation sur les réseaux sociaux (les jeunes sont spécialement visés), accompagnée de nouvelles images de caméras de surveillance, et d'un témoignage inédit, celui de Joël Loir (voir vidéo ci-dessus). Il est inspecteur à la Police Fédérale des Chemins de fer depuis 27 ans.
Il raconte les premières minutes d’une intervention, les devoirs d’enquête et l’annonce déchirante d’un décès à la famille d’une victime. "Annoncer le décès d’un enfant dans pareilles circonstances est le sommet de la douleur qu’on peut infliger à des parents. Les policiers ne sont pas des Robocops. Nous restons des êtres humains. Avec le temps, on arrive à se détacher des images mais ce qui est impossible à gommer, ce sont les cris de douleur des parents quand on leur annonce que leur enfant est passé sous un train".
Le récit de ce policier est important pour continuer de sensibiliser les jeunes à adopter des comportements prudents. "Ce n’est pas un jeu vidéo. Il n’y a pas de seconde vie après avoir été touché par un train. Il n’est pas question de faire la morale mais pensez aux conséquences qu’une traversée des voies peut avoir pour votre famille qui pourraient recevoir la visite de 2 policiers en uniforme pour leur annoncer une mauvaise nouvelle".
Infrabel précise que c'est au mois de juin que le plus grand nombre de signalements d'intrusion sur les voies et enregistré, raison pour laquelle il lance une nouvelle campagne.