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"Il y a clairement une volonté de vouloir avancer": quelles sont les revendication et actions à venir des agriculteurs?

Cette semaine, les agriculteurs ont manifesté leur colère dans la capitale qui était envahie par 1300 tracteurs, ils réclament des salaires décents et une baisse des charges administratives. Une autre revendication concerne les produits étrangers, qui ne respectent pas toujours nos normes et qui envahissent le marché européen. Ces actions ont impacté la grande distribution avec les blocages des dépôts et les embarras de circulation, certains rayons n'ont pas pu être approvisionnés. Plusieurs réunions sont prévues pour aborder les points évoqués.

Le ministre fédéral de l'Agriculture, David Clarinval, explique : "J'ai rencontré à plusieurs reprises les agriculteurs et ils ne nous demandent pas seulement les prix minimum, ils demandent plusieurs choses. La première, c'est d'abord un message vers l'Europe par rapport aux contraintes environnementales qui pèsent sur leurs épaules. Et ça, nous avons fixé un rendez-vous le 26 février avec les collègues de l'Agriculture où nous allons pouvoir aborder tous ensemble les réponses que la Commission va apporter à toutes ces interrogations sur les normes environnementales."

"Au niveau fédéral, nous avons fixé un rendez-vous ce vendredi, dans lequel nous allons aborder toute une série de possibilités, comme la fixation des prix, la répartition des marges dans les différents maillons de la chaîne.", ajoute le ministre. "Si on se met tous ensemble autour de la table, on va peut-être pouvoir trouver des pistes de simplification administrative qui soulagerait les agriculteurs". 

Ukraine 

Concernant les produits ukrainiens, la Commission a déjà apporté un début de réponse. "Je vais prendre un exemple classique : on a interdit les poules en batterie en Europe et à cette époque-là, on a vendu les cages aux Ukrainiens. Et aujourd'hui, on importe des œufs qui sont produits par des poules dans les cages que l'on a exportées en Ukraine. Donc ça, ça ne va pas. C'est l'exemple typique de concurrence déloyale que nos agriculteurs déplorent", explique David Clarinval.

La Commission va remettre des quotas sur le poulet, sur le sucre et sur les œufs qui viennent d'Ukraine, parce qu'il faut rester solidaire avec l'Ukraine, mais en évitant cette concurrence déloyale.

Des mesures satisfaisantes

Florian Poncelet, éleveur à Léglise et président de la Fédération des Jeunes Agriculteurs, se réjouit des mesures annoncées par le ministre fédéral de l'Agriculture. "Il y a clairement une volonté de vouloir avancer et ça, il faut le reconnaître", confie-t-il.  

Aujourd'hui, il y a moins de blocages et les agriculteurs belges laissent passer les producteurs. Pour autant, ils désirent de maintenir tout de même une légère pression en continuant les blocages au niveau des dépôts de l'Intermarché à Gembloux et à Marche-en-Famenne. 

Retrouvez l’émission "Rendez-vous" en vidéo sur RTL Play.

 

 

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