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La dernière étude PISA est tombée: le niveau des élèves belges est en baisse, la ministre de l'Education tempère

En 2022, la Fédération Wallonie-Bruxelles a pris part au 8e cycle de l’enquête PISA. Cette vaste enquête internationale (81 pays ou systèmes éducatifs participants) évalue la culture mathématique, la culture scientifique et la compréhension de l’écrit avec un focus particulier sur les mathématiques. En FWB, 2913 jeunes de 15 ans issus de 103 établissements ont pris part à l’évaluation. Ces élèves se répartissent dans différentes années et filières du secondaire.

Au niveau du parcours scolaire, à 15 ans, 61 % des élèves sont dans l'année "normale" (4e secondaire), 2 % sont avancés, les autres sont en 3e (26 %), voire fréquentent encore le 1e degré (6 % des élèves). Aucun de ces élèves n’a encore bénéficié des mesures du Pacte pour un Enseignement d’Excellence, qui en 2022 ne concernaient que les élèves jusqu’en 2e primaire.

Ça baisse, mais ça baisse partout

Pour le niveau des élèves, les chiffres sont en baisse.

En FWB, si les résultats de mathématiques étaient stables et à la hauteur de la moyenne internationale entre 2012 et 2018, la diminution de 21 points observée chez nous depuis la dernière évaluation de 2018 est comparable à celle observée pour l’OCDÉ. Cette baisse impacte autant les élèves les plus faibles (leur proportion augmente de 5 %) que les plus forts (parallèlement, leur proportion diminue de 5 %). Avec un score de 474, le résultat de la FW-B est donc à la hauteur de la moyenne OCDÉ (472), ses performances étant équivalentes à celles de pays comme l’Allemagne et la France.

Après une stabilité entre 2012 et 2018, les résultats en sciences (479 points) sont également en diminution (moins 6 points) depuis 2018, tout en n’étant pas statistiquement différents de la moyenne des pays de l’OCDÉ (485 points) pour cette édition 2022. Les proportions d’élèves forts et faibles restent stables.

En lecture, avec une moyenne de 474 points, on observe une diminution plus importante sur les dix dernières années (moins 23 points). Cette diminution est proche de celle observée dans les pays de l’OCDÉ qui participent depuis 2000 à l’enquête (moins 20 points), et est nettement inférieure à celle des deux autres Communautés.

Des performances impactées par la crise sanitaire

Cette évaluation a eu lieu au printemps 2022, après deux années de scolarisation perturbées par la crise sanitaire qui a impacté la scolarité de plus d’un milliard d’enfants et d’adolescents à travers le monde. "Ce contexte rend ce cycle de PISA tout à fait particulier et doit être gardé en mémoire pour l’interprétation des résultats", note le communiqué de presse de la FWB.

On peut épingler une baisse conséquente et inédite des résultats moyens des pays de l’OCDÉ en mathématiques entre 2018 et 2022 (moins 17 points) et, une diminution bien moindre en sciences (moins 4 points) et en lecture (moins 11 points). La FW-B n’échappe pas à cette tendance, tout en obtenant dans les trois domaines des résultats comparables à la moyenne des pays de l’OCDÉ.

Caroline Désir réagit

La ministre de l'Education Caroline Désir (PS) a salué mardi, sur base des résultats de la dernière étude PISA, l'impact plus faible qu'ailleurs de la pandémie sur les apprentissages scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles.

"L'enquête PISA (...) démontre que la FWB a bien résisté aux effets de la crise sur le plan des apprentissages, et même mieux que plusieurs pays ou entités habituellement très performants", a réagi la ministre par voie de communiqué.  

"Si leurs résultats enregistrent une diminution, nos élèves se placent dans la moyenne de l'OCDE dans toutes les matières testées alors que d'autres pays ou entités sont confrontés à une diminution très importante notamment en raison des semaines de fermeture des écoles", a-t-elle ajouté.  

Pour la ministre, la FWB ne peut toutefois se contenter de ce constat. "L'objectif pour l'avenir est d'obtenir une véritable progression dans ces résultats", insiste mardi la ministre, qui rappelle la mise en œuvre progressive actuellement en cours de différentes réformes prévues par le Pacte pour un enseignement d'excellence.

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Commentaires

11 commentaires

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  • De ministre arriviste en ministre incompétente et finalement en ministre complètement givrée, l'enseignement souffre depuis des décennies d'une gestion déplorable. La démotivation des enseignants vient de ce qu'on a annihilé leur pouvoir disciplinaire et qu'on a baissé le niveau de l'enseignement dans le but politique d'augmenter le taux de réussite.

    roger rabbit
     Répondre
  • avec des résultats et prévisions pareils ...beaucoup vont devoir faire de la politique !!

    paul leboulanger
     Répondre
  • Normal : utilisation d'une calculette dès le primaire, absence de dictées, abandon de l'étude de certains temps en conjugaison, allègement des programmes,.... Vous croyez que c'est comme ça qu'on va former des génies ?

    Simpson Homer
     Répondre
  • Il est toujours plus facile d'aller crier dans la rue qu'on est plus chaud que le climat que d'étudier

    Marc Bouvrat
     Répondre
  • L'enseignement francophone pour les socialistes est le nivellement par le bas

    Raphaël Dagnelie
     Répondre
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