"L'annonce est là, la réalité est toute autre": les syndicats pas convaincus par l'investissement de 2 milliards d'euros à la SNCB

Depuis jeudi soir 22h, et jusqu'à ce vendredi soir, la SNCB est en grève. La société des chemins de fer belge participe donc au mouvement de grève nationale. Par la voix de Pierre Lejeune, président du syndicat CGSP-Cheminots, les motivations de cette mobilisation ont été expliquées au micro de Bel RTL Matin. "L'ensemble des services publics réclame des moyens supplémentaires pour pouvoir continuer d'assurer un service de qualité", explique Pierre Lejeune. "Le manque d'investissement dans les services publics se fait ressentir dans tous les services publics, mais pas que dans les chemins de fer."

Pour illustrer son propos, le président du syndicat CGSP-Cheminots évoque les chiffres de cette mobilisation: "Il y a une adhésion au mouvement importante, 50 à 60% du personnel est en grève", note Pierre Lejeune. "Cela dénote du mal-être au travail qui existe chez les cheminots: les chiffres d'adhésion sont révélateurs."

Face à lui, le journaliste Antonio Solimando revient sur l'investissement des 2 milliards d'euros dans les chemins de fer (ainsi que dans la justice et dans l'armée) révélés par le gouvernement. "Ça, c'est la communication du gouvernement (...) L'annonce est là, la réalité est toute autre", lâche Pierre Lejeune. "La réalité des moyens, c'est 115 millions d'euros en plus pour l'ensemble des chemins de fer et 100 millions pour l'année prochaine."

Le syndicat CGSP-Cheminots se réjouit néanmoins que "le gouvernement ait enfin octroyé les missions de service public à la SNCB".