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Le nombre de burn-outs ne cesse d'augmenter en Belgique: quel est le profil-type d'une personne vulnérable?

Le nombre de Belges en burn-out a augmenté de 45% en cinq ans. Anne-Françoise Meulemans, médecin, était en direct dans le RTL Info 13H ce midi.

En 2021, il y avait 485.000 personnes en burn-out, mais allons plus loin que le constat. 

Olivier Schoonejans : Ce mot burn-out est devenu un mot générique, un mot un peu galvaudé, comment le définisseriez-vous ?

Anne-Françoise Meulemans : Le burn-out s'inscrit dans trois symptômes. Tout d'abord, un symptôme d'épuisement émotionnel. On est un peu au bout de sa vie, avec des symptômes proches de la dépression, mais ça n'en est pas une. Ensuite, il y a rapport à l'autre qui peut être altéré dans un désinvestissement, une sorte de mise à distance par rapport aux autres. Et enfin, le plus caractéristique, c'est le mise en distance envers soi-même, il y a un manque de confiance en soi, des pensées qui disent que nous nous trouvons moins efficaces, et donc on en fait plus, et on tombe dans une sorte de cercle vicieux.

OS : Qui sont les plus touchés ? Peut-on trouver un profil de personnes plus vulnérables ?

AM : Oui, on peut voir différents profils. Au niveau des personnalités, ce sont souvent des personnes très investies dans leur travail, qui sont perfectionnistes, qui sont sensibles... ces gens sont plus à risque car ils seront très exigeants envers eux-mêmes, leur premier bourreau, ce sont eux, en quelque sorte. 

Il y a également des conditions de travail qui peuvent être plus précarisantes pour les travailleurs ou des postes de travail qui sont plus fragilisant, comme dans les postes à responsabilités, comme dans les soins de santé par exemple.

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