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Le prix des bananes risque d'exploser: voici pourquoi

La banane est le fruit préféré des Belges. Mais le prix de ce fruit en provenance d'Amérique du Sud risque bientôt d'augmenter. En raison des coûts de l'énergie: car avant d'arriver bien mûres dans les rayons, les bananes passent en chambre de mûrissage qui consomme énormément d'énergie.

Elle est la star des rayons des supermarchés. Le fruit préféré des Belges devant la pomme. Elle est réputée pour son prix attractif, mais la banane est aussi victime de la crise énergétique. Avant d’être vendue et consommée, la banane est précieusement conservée à l’abri dans des entrepôts spécialisés, le temps qu’elle mûrisse.

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Christophe Vandenbroeck est le directeur d’une mûrisserie de bananes. En se baladant dans l'un de ses entrepôts, il explique: "Les palettes de bananes ont été chargées au port d'Anvers. Elles viennent du Costa Rica. Elles sont entreposées ici pour commencer leur cycle de mûrissage qui va durer à peu près de 5 à 6 jours, avant la livraison vers le client qui sera la grande distribution ou autre."

RTL info s'est rendu dans l’une des plus grandes mûrisseries d’Europe. Une entreprise familiale par laquelle transite chaque semaine 90.000 caisses de Bananes en provenance d’Amérique du Sud. Maintenu à 13 degrés durant le voyage, le fruit est encore bien vert lorsqu’il débarque en Belgique.

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Pour mûrir, les bananes ont besoin d’être ventilées 24 h sur 24, pendant 5 jours consécutifs et c’est bien là le problème. Car avec de la flambée du prix de l’énergie, le patron a vu sa facture d’électricité multipliée par 5. "L'année dernière, nous avons eu une facture d'électricité d'à peu près 350.000 euros, et l'année prochaine, en tout cas si on se base sur le tarif des trois premiers mois, on devrait passer par une facture d'environ 1,6 million d'euro proportionnellement sur l'année. Évidemment, c'est très important." 

Hausse des prix des matières premières avec la pandémie, de l’engrais avec la guerre en Ukraine. Aujourd’hui, c’est celui de l’énergie qui pèse sur l’entreprise et par conséquent sur le consommateur. Pour ce Christophe Vandenbroeck, c’est un fait: le Belge pourrait constater dans les prochains jours une augmentation de 20 à 25 % du prix de son fruit préféré. 
 

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