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"Le stress, c'est tout le temps": des ouvriers confient travailler avec une boule au ventre sur les autoroutes wallonnes

RTL info a suivi une équipe d’ouvriers chargée de réparer un nid de poule sur une autoroute wallonne. Ce genre d’opération est particulièrement dangereux. Des véhicules roulant à toute vitesse les frôlent. Conscients des risques d’accident, ces agents exécutent leur travail avec un stress permanent.   

Il est 10h ce matin-là quand un convoi de trois véhicules arrive au niveau du viaduc d’Horion-Hozimont sur l’autoroute E42. Un véhicule de signalisation, un camion tampon équipé d’un absorbeur de choc en cas de collision et une camionnette de chantier. 

Rapidement, ils se positionnent selon un ordre bien établi. La mission du jour est de réparer un nid de poule. 

Daniel, 64 ans, installe les cônes afin de baliser la zone de travaux. La circulation est dense et les véhicules roulent à toute vitesse juste Pour les ouvriers, le stress est permanent. "Tout le temps, mais c’est un stress mesurable", confie cet agent de terrain depuis 26 ans pour le Service public de Wallonie.

Travailler dans cet environnement est particulièrement dangereux. Chaque année, les autoroutes wallonnes enregistrent à hauteur d’un chantier 4 décès, 175 blessés pour un total de 108 accidents. 

Le non-respect de la limitation, c’est inadmissible

Luc, le collègue de Daniel, est chargé de contrôler le trafic. Les camions et les voitures le frôlent à quelques centimètres. Selon lui, peu de conducteurs respectent la limitation à 90km/h. "C’est très rare. On peut les prévenir tant qu’on veut, mais le non-respect de la limitation, c’est inadmissible. Ici, on est en bord d’autoroute et on a des camions qui passent en deuxième bande, des voitures en troisième, mais le 90km/h est rarement respecté", déplore l’agent de terrain. 

Selon une étude européenne, 62% des conducteurs belges oublient de ralentir à l’approche d’un chantier. Face à cette réalité, Luc et ses collègues confient ressentir une forme de colère. "C’est quand même pour le bien-être de l’automobiliste, donc un minimum de respect envers les ouvriers cela ferait franchement du bien", lance l’agent de terrain, toujours les yeux rivés sur la circulation. 

Chaque semaine sur les routes belges, deux camions absorbeurs de choc sont endommagés à la suite d’un accident de circulation.

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Commentaires

2 commentaires

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  • Honteux, quelle hypocrisie de dire que 62% oublient... Je dirais qu'au moins 62% n'en ont strictement rien à cirer des autres usagers. Et quand vous essayez de respecter les limitations en général, c'est un vrai combat, vous ressentez immédiatement l'agressivité de ces sauvages abrutis d'automobilistes au volant de leur voitures de plus en plus grosses dans lesquelles ils se sentent fort, jusqu'au jour où. Mais en attendant ...

    John Café
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  • en fait le stress quotidien c'est pour tous les malheureux qui sont obligés de se taper ce genre " de route" ...digne d'une spéciale du dakar !!

    paul leboulanger
     Répondre