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Les adultes qui choisissent de se faire baptiser sont de plus en plus nombreux: "C'est une grande fête et ça ne se passe qu'une fois dans une vie"

Une période de Pâques souvent choisie symboliquement par les adultes qui décident de se faire baptiser chez nous. Et ils sont de plus en plus nombreux, deux fois plus qu'il y a dix ans. Qu'est-ce qui les pousse à faire ce choix sur le tard ?

À 18 ans, Yaël est baptisé. C'est l'aboutissement de plus d'un an de préparation et surtout une étape cruciale dans le chemin personnel du jeune homme. "C'est une grande fête et ça ne se passe qu'une fois dans une vie. C'est mieux que mon anniversaire et donc c'est cette ouverture vers l'ensemble des sacrements chrétiens, vers l'ensemble de la vie chrétienne. Cette vie que je veux mener et donc ça me rend vraiment très heureux", justifie l'étudiant en sciences économiques.

Yaël ne vient pas d'une famille très pratiquante, c'est de lui-même qu'il s'est tourné vers la foi chrétienne. "Étrangement, pour une raison que je ne saurais probablement jamais, un jour j'ai eu envie de lire la Bible. Et en lisant la Bible, c'est très austère au début, mais il se passe quelque chose d'autre qu'en lisant n'importe quel autre livre. On est touché par le personnage de Jésus, on est touché par sa présence et il s'immisce dans notre vie grâce à ça", raconte Yaël.

362 adultes sont candidats au baptême cette année à travers le pays. Ils étaient moitié moins il y a dix ans.

Besoin de spiritualité, quête de sens ou volonté de faire partie de la communauté des croyants, cet intérêt renouvelé pour la religion touche des profils très différents. "Les expériences de vie de tous ces jeunes sont très différentes et certains vont faire le pas parce qu'ils ont rencontré quelqu'un, parce qu'ils ont vu un lieu, ils ont lu un livre, ils ont été alourdis ou athées. Et là tout à coup quelque chose résonne en eux et c'est vraiment un chemin intérieur, un appel", nous explique Tommy Scholtes, le porte-parole des évêques de Belgique.

Un chemin intérieur qui fait du baptême un choix posé en pleine conscience. "Cela ne dévalorise absolument pas le baptême des enfants, mais c'est différent. Pour des enfants, les parents donnent ce qui leur semble être le meilleur, mais lorsque ce sont des adultes, on accueille évidemment une démarche qui est très personnelle et c'est d'autant plus touchant parce que c'est très personnel", estime Nicolas Favart, curé de la paroisse Saint-Etienne de Braine-l'Alleud

Si les baptêmes d'enfants se tiennent tout au long de l'année, ceux des adultes sont en général rassemblés la veille de Pâques. C'est une date fondamentale du calendrier chrétien qui donne aux sacrements un visage encore plus festif.

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