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"Les indépendants sont des esclavagistes, il faut arrêter avec cette caricature": le vice-Premier ministre MR s’en prend aux syndicats et défend le modèle de la franchise

David Clarinval, le vice-Premier ministre MR et ministre des Classes moyennes et des Indépendants, était l’invité de Bel RTL matin. Au micro d’Antonio Solimando, il est revenu sur la situation sociale au sein de Delhaize.

Les discussions autour du projet de la direction de franchiser 128 supermarchés sont pour le moins compliquées. Le gouvernement a la possibilité d’envoyer un conciliateur social pour tenter d’amener un peu de sérénité. Cette éventualité n’a pas encore été évoquée au gouvernement. Mais il y a des contacts qui sont pris, il a lui-même rencontré la direction de Delhaize, le ministre de l’Emploi, Pierre-Yves Dermagne également. 

Quand il y a une annonce de franchisation de magasins, il y a une levée de boucliers des syndicats. Est-ce vraiment horrible d’être sous la coupe d’un franchisé, d’un indépendant ? Le ministre rappelle qu’il y a beaucoup d’entreprises qui travaillent déjà avec ce statut, même dans la distribution : Auto 5, Leonidas ou Vandenborre par exemple. Et il y a une bonne partie des supermarchés Delhaize qui sont déjà franchisés. "Quand j’entends certains syndicats dire : ce sont des esclavagistes ou des sous-employeurs, ça c’est scandaleux, ce n’est pas du tout le cas", affirme David Clarinval.

Les travailleurs chez les franchisés doivent parfois travailler les week-ends à des conditions bien moins intéressantes, n’est-ce pas normal que les employés défendent leurs acquis sociaux et s’opposent à une flexibilisation à outrance de leur travail ?

Tout le monde ne veut pas nécessairement travailler avec des heures de bureau

Pour le ministre des Indépendants, "c’est aussi important d’avoir une réforme du marché du travail. En Belgique, on a beaucoup trop de rigidité, beaucoup trop de difficultés pour un employeur de pouvoir gérer de manière moderne une entreprise". Il reprend l’exemple du travail du dimanche : "Malheureusement, les rigidités sont telles aujourd’hui que pour pouvoir travailler le dimanche, il faut payer 300 % en plus dans un Delhaize non franchisé. Par contre, il faut payer plus mais pas autant chez un franchisé. Il y a des travailleurs qui sont prêts à travailler le dimanche mais qui récupèrent des jours de travail pendant la semaine. C’est très fréquent. Il faut arrêter de caricaturer. Tout le monde ne veut pas nécessairement travailler avec des heures de bureau, de manière classique. Il faut qu’il y ait plus de flexibilité, de modernité dans la manière dont on gère le marché du travail aujourd’hui".

Selon David Clarinval, "cette rigidité rend le marché du travail belge terriblement compliqué et crée des tensions. Et comme il n’y a pas de perspectives de réformes du marché du travail à court terme, on voit que toute une série de secteurs se tournent vers le statut d’indépendant". Ce statut, dit-il, "permet d’avoir un bon équilibre avec plus de flexibilité mais aussi un vrai statut protecteur. Il faut arrêter avec cette caricature : les indépendants sont des esclavagistes. Je ne tolère plus ce message-là".


 

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Commentaires

9 commentaires

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  • Bah pareil pour l'avis des syndicats... Ca fait 100 ans qu'ils crient dans tous les sens en disant aux autres ce qu'ils doivent faire, ils n'ont qu'à ouvrir leurs propres magasins et montrer l'exemple! Et Delhaize est une ENTREPRISE, pas une ASBL, donc oui, leur but c'est de faire du profit. Et franchement, les salaires des non-franchisés sont complètement surfaits pour les qualifications et le travail effectué...

    Thierry Frayer
  • Ah bon! C'est effectivement scandaleux qu'un patron essaie de trouver le meilleur système pour SON entreprise. Quelle chance que Delhaize n'est pas délocalisable, comme Caterpillar ou Cockerill!

    Jean-Pierre Hameleers
  • Etiquette MR ... pourquoi ne pas être étonné par son avis sur la question !? Il n'en reste pas moins que la direction de DELHAIZE n'agit que pour maximiser les profits et minimiser les pertes en essayant de les faire supporter par les futurs franchisés. Et donc, l'avis de Monsieur CLARINVAL, fondamentalement ... rien à foutre !

    karl neumann
     Répondre
  • lui il sent fous il a les poches pleine de pognon voler au travaillieurs quel con

    Maurice Boudry
  • y a de bons indépendant et aussi de très mauvais comme ils y a des fainéants travailleur et des courageux . mon époux qui travaille depuis ses 20 ans et aujourd hui 56 a bien vus et vécus cela

    dominique decarnoncle
     Répondre
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