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Nouveau conseil d'entreprise extraordinaire chez Delhaize ce mardi: après de fortes tensions, les syndicats espèrent une ouverture de la direction

Un troisième conseil d'entreprise extraordinaire en autant de semaines se tient ce mardi depuis 9h30, chez Delhaize depuis que la direction a annoncé son intention de franchiser les 128 magasins qu'elle a encore en gestion propre. Les syndicats espèrent qu'après les fortes tensions qui ont marqué les deux précédents CE et le maintien des positions de part et d'autre, de véritables négociations vont pouvoir s'ouvrir.

"S’il n’y avait pas d’espoir, on ne serait pas là, et aujourd’hui, on va venir en nombre. Les travailleurs ont voulu venir à ce conseil d’entreprise. On est déterminé", a confié Rosetta, manutentionnaire depuis 36 ans chez Delhaize, et présente à Zellik ce mardi matin.

"Delhaize doit nous écouter. Jusqu’à présent, ils n’ont fait que donner leur plan. On veut une ouverture. Les travailleurs ne veulent pas de ce plan. On n’a pas fait toutes ces années de travail pour nous balayer comme de la vieille marchandise. Delhaize nous dit qu’on va partir avec notre sac à dos, mais on sait très bien qu’un franchisé est incapable d’assumer un nombre de travailleurs comme il y a aujourd’hui dans les magasins Delhaize. A courte et longue échéance, les travailleurs vont perdre leur emploi tout simplement. On est au 19e jour de grève consécutif. Les travailleurs continuent de se mobiliser. Ils voulaient être là pour montrer à la direction que c’est leur combat."

Les représentants des travailleurs aimeraient donc pouvoir discuter du plan présenté début mars alors que la direction n'a, jusqu'à présent, "pas bougé d'un centimètre".

Il n'y a pas la moindre marge de négociation pour le moment, déplorent-ils, espérant dès lors recevoir un signal de l'employeur et entrevoir "une petite ouverture pour de vraies négociations".  

Pour les syndicats, l'attitude de la direction déterminera également la suite des événements. Si l'enseigne campe sur ses positions, cela risque fortement d'attiser davantage encore la colère des travailleurs et des actions suivront alors certainement, mettent-ils en garde.  

Si les négociations restent bloquées à l'issue de ce CE extraordinaire, il est possible qu'un médiateur social soit envoyé sur place. Mais "tôt ou tard, les parties concernées devront de toute façon s'asseoir autour de la table", concluent les syndicats.  

Entre-temps, les mouvements de grève entamés il y a trois semaines se poursuivent. Lundi, 67 des 128 magasins appartenant à l'entreprise étaient ainsi fermés.

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  • "toutes ces années de travail " Pour rappel, les travailleurs ne sont pas de gentils bénévoles qui donnent des années de travail aux patrons. Ce sont des salariés, ils font un job (souvent le minimum possible) pour un salaire. L'entreprise ne leur doit rien. S'ils ne sont pas contents, ils peuvent aller ailleurs... Mais ils se rendent compte qu'ils ont été surpayés et qu'ils ne trouveront rien ailleurs avec leurs qualifications inexistantes...

  • On ne peut pas avoir le sac, les poires et le sourire de la caissière. Juste savoir ce qu'on veut !

  • Et le pire reste à venir. Il est quasiment certain que Delhaize ne fera pas marché arrière !

  • Mensonges !

  • J'ai du mal à comprendre : L'intervenant au micro du journaliste dit qu'il va perdre 16000 € net par an avec son épouse. Donc 16000 : 2 = 8000 € de perte pour lui se qui réprésente d'après lui 25 % de son salaire Cela veut dire qu'il gagne 32000 € NET soit près de 62000 € brut par an et idem pour son épouse soit plus de 124000 € pour eux deux. Je comprend que Delhaize veuille vendre ses magasins en Franchise avec des salaires pareils.

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