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"On peut rattraper ce qu'on a raté": hospitalisée de longue durée, Clara suit l'école depuis l'hôpital

L'école Escale est présente dans les services de pédiatrie d'une vingtaine de cliniques et autres centres en Wallonie et à Bruxelles. Ces écoles couvrent les trois niveaux: maternel, primaire et secondaire. 

Avoir un suivi scolaire et pédagogique quand on est hospitalisé, c'est possible. Notamment grâce à l'Ecole Escale qui propose un enseignement spécialisé de type 5, c’est-à-dire destiné aux enfants malades ou convalescents suite à une affection corporelle (cancer, mucoviscidose…) et/ou un trouble psychique grave (anorexie, boulimie, phobies, tentatives de suicide,…).

L'exemple de Clara

Clara, 16 ans, suit les cours à l'hôpital. Elle montre sa classe qui se trouve juste à côté de l'unité où elle est hospitalisée. "C'est un endroit où on peut se rendre quand on en a envie, quand on se sent assez bien pour venir", indique l'adolescente. "On peut apprendre ou rattraper ce qu'on a raté quand on n'a pas pu aller à l'école, on peut se détendre et travailler", poursuit-elle. "On avance à notre rythme sans prendre trop de retard."

Une chance pour Clara, ravie de pouvoir continuer à avoir une scolarité malgré son état de santé. "Ça nous aide beaucoup pour quand on retourne à l'école. Et pour ceux qui ont des difficultés, c'est bien aussi parce qu'on a des profs presque particuliers..."

Un moment de pédagogie, certes, mais aussi une bulle dans la journée qui permet aux jeunes malades de "pouvoir faire autre chose de la journée que de rester au lit".

Comment ça se passe?

Virginie Pégoff est coordinatrice pédagogique pour l'Ecole Escale aux cliniques universitaires Saint-Luc. "Notre mission est de proposer l'école à tous les enfants qui sont hospitalisés, quelle que soit la durée de leur hospitalisation à partir de 2 ans et demi", note-elle.

Ces cours se font soit en classe soit en chambre, selon l'état de santé de l'élève. "Les soins sont la priorité, on s'adapte à la fatigue, à la maladie de chaque enfant", souligne Virginie Pégoff. 

"Au début de la maladie on se met toujours en contact avec l'école d'origine, on organise un conseil de classe et on rencontre les différents enseignants", explique Clarisse Poncelet, professeur de français. "On met en place des objectifs dans chaque matière pour que l'élève puisse passe à l'année supérieure."

Un suivi à la maison est également proposé et l'évaluation de l'élève, elle, reste prise charge par l'école d'origine.

 

 

 

 

 

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