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Plus de 2.000 castors vivent en Wallonie: certains riverains les accusent d'être responsables des dernières inondations

Disparu chez nous depuis le 19ème siècle à cause de la chasse, le castor a été réintroduit en Wallonie fin des années 90. Depuis, la population ne cesse d’augmenter pour atteindre au moins 2.000 individus. Et la cohabitation avec l’homme pose parfois des problèmes : zones inondées, arbres abattus… Alors, comment vivre en bonne entente avec le castor ?

Une vallée sur les hauteurs d’Esneux en province de Liège, c’est l’un des sites préférés de Luc. Une famille de castors y a construit plusieurs barrages. Le vidéaste animalier vient régulièrement les observer.

"Ils sont affectueux, puis ils repartent chacun de leur côté. Il y a du toilettage mutuel. Il y a des jeux aussi", confie Luc Humblet. L’œil patient de Luc a capté les moments de vie de familles de castors : "Le plus exceptionnel, c’est leur capacité de construire, de construire en ayant une vue au ras du sol. Ils arrivent à fabriquer des barrages et à choisir des niveaux".

Mais, le castor n’est pas forcément le bienvenu partout. Nous visitons une réserve naturelle de la commune de Geer, en compagnie du bourgmestre et de son premier échevin.

Quid de la responsabilité en cas d'accident?

"On passe à côté ici de pieds de tronc qui ont été hachés par les dents du castor. On peut voir que la bête travaille", lance Didier Lerusse, premier échevin de Geer

"Je veux bien entendre que ce n’est pas dangereux ici. Mais, imaginez si le tronc tombe à cause du vent ou d’un élément extérieur sur la balade et qu’il y a des promeneurs. Qui de la responsabilité en cas d’accident ?", se demande Dominique Servais, le bourgmestre de Geer.

Les castors coupent des arbres pour se nourrir des branches tendres et de leur écorce. Souvent, ils rongent l’arbre. Ils traînent ensuite ces branches jusqu’aux barrages qu’ils construisent.

Plusieurs riverains désignent le castor comme responsable des dernières inondations. "La succession des barrages réalisés par les castors a créé une rétention et l’eau est remontée en amont pour en arriver à venir inonder le bas du village d’Omal", affirme Dominique Servais, le bourgmestre de Geer

Il y aurait à ce jour plus de 2.000 individus en Wallonie. Le castor est un animal protégé. Pas question donc de toucher à son habitat ou de le tuer sous peine de lourdes amendes. 

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