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Même si les examens sont finis, l'école reste encore obligatoire pendant une semaine pour les élèves francophones. Certaines familles ont pourtant déjà fait leurs bagages et sont même parties en vacances. Des médecins avouent même avoir été sollicités par des parents pour "couvrir" leur enfant avec un certificat médical. Une pratique illégale.
Depuis lundi, la docteur Emilie Poitoux a été sollicitée par une dizaine de familles à Pont-à-Celles. Leur demande était claire: un certificat pour partir en vacances dès maintenant. La pédiatre en a fait part sur les réseaux sociaux, ce n'est pas au médecin d'assumer ce choix. "J'ai plus de demandes, mes collègues également, de certificats médicaux frauduleux en cette fin d'année scolaire parce que les parents souhaitent partir en vacances plus tôt que prévu, surtout avec le nouveau calendrier. Il faut savoir que nous n'avons pas le droit de faire ces certificats scolaires parce que les enfants ne sont pas malades. Il s'agirait d'un faux de notre part de le faire", nous précise Emilie Poitoux.
Des écoles reçoivent des mots des parents
Nous rejoignons le collège Bonne Espérance à Estinnes. La directrice faisant fonction a reçu ce vendredi matin un mot. Il s'agit d'une des cinq annonces d'absence pour la semaine prochaine. Le motif est celui d'un voyage. "Certainement qu'ils paieront moins cher, puisqu'on est encore dans la première semaine du mois de juillet. Plus on retarde, plus les prix augmentent pour partir en vacances, donc il y en a clairement qui profitent de la situation et qui ne viendront pas à l'école", confie Aurélie Dominé.
La règle et les sanctions prévues
La règle est la même pour tout le monde: neuf demi-jours d'absence injustifiée sont permis sur l'année scolaire. Le certificat couvre quant à lui l'élève. En demander un pour partir en vacances est toutefois interdit. "C'est bien dommage de ne pas respecter de falsifier ou de demander des certificats de complaisance au médecin, à qui je demande sincèrement de ne pas rentrer dans ce jeu-là, parce que c'est une obligation scolaire jusqu'au 7 juillet", indique Aurélie Dominé.
Si un élève dépasse les 9 demi-jours injustifiés, l'école le signale à l'administration. Les parents reçoivent alors un courrier d'avertissement. En cas d'absentéisme prolongé, le parquet du procureur du Roi est informé. Il y a des amendes, jusqu'à 200 euros par enfant. Pour les cas extrêmes, une peine d'emprisonnement est prévue, allant d'un jour à un mois.
On a attendu le dernier moment
Pour la dernière semaine de cours, de nombreuses écoles prévoient un taux élevé d'absentéisme. Elles ont pourtant prévu quelques astuces pour attirer les élèves. "On a prévu pas mal d'excursions en début de semaine, et la remise des bulletins qui se fera le jeudi. On a attendu le dernier moment. On espère quand même que chaque élève viendra chercher son bulletin jeudi", nous précise Aurélie Dominé.
L'administration annonce quant à elle renforcer les contrôles d'absentéisme pour la dernière semaine de cours.