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"Pourquoi on n'a pas pris des initiatives plus tôt?": des problèmes avaient déjà été signalés en 2018 au sein de l'armée

Ce dimanche dans votre émission Rendez-vous, il a à nouveau été question du scandale qui a touché l'armée cette semaine. Des enquêtes sont ouvertes pour traitements dégradants et humiliants, mais aussi pour trafic de drogues et trafic d'armes, en lien avec la mafia albanaise et tchétchène. 

Selon Philippe Sion, dirigeant responsable en charge des matières de bien-être à la Centrale Générale du Personnel Militaire (CGPM), des problèmes de comportements inadéquats au sein de peloton avait déjà été pointés du doigt en 2018 ou 2019. Une analyse de risque de charge psychosociale avait été demandée concernant cette unité, "parce que la charge psychosociale était assez enlevée dans le chef de cette personne."

Et il y a environ 5-6 mois, la Ministre fédérale de la Défense aurait même reçu un message de parent inquiet. Ces faits ne sont donc pas nouveaux au sein de l'armée. Et Ludivine Dedonder a même affirmé, lors de sa conférence de presse, que cela existe depuis des années. "La question, c'est de savoir pourquoi on n'a pas pris des initiatives plus tôt ? On va demander des éclaircissements", a immédiatement réagi Denis Ducarme, sur le plateau de Rendez-vous.

Ce n'est pas ça qui va nourrir évidemment l'attractivité des jeunes recrues

Le député fédéral MR estime que "l'image de la défense est extrêmement détériorée" à cause de ces affaires qui éclatent sein de l'armée. "Vous avez deux scandales [affaire Jürgen Conings, Ndlr] d'importance en moins de trois ans, ce n'est pas ça qui va nourrir évidemment l'attractivité des jeunes recrues qui seront traitées de la sorte avec de la violence ou des sévices."

Denis Ducarme attend donc "de la ministre mercredi en commission toute la transparence. Parce que si ça existe depuis des années et qu'il y a eu aucune transparence par rapport au Parlement, c'est un problème. Si la transparence n'est pas faite, ça pourrait déboucher sur une commission d'enquête." Le député libéral confirme qu'il pourrait demander une commission d'enquête parlementaire s'il n'obtient pas suffisamment d'informations pour faire la clarté sur cette histoire. "On est dans un scandale, encore une fois, qui frappe la défense. Mais bon, j'espère qu'on ne devra pas en arriver là et qu'il y aura mercredi toute la clarté qui sera faite."

"En première page du Washington Post"

Christophe Lacroix, député fédéral PS et bourgmestre de Wanze, était également présent sur le plateau de Rendez-vous. Il n'a pas hésité à défendre Ludivine Dedonder, estimant que l'image de l'armée n'est pas salie. "Si les affaires sortent aujourd'hui, c'est, je pense, parce que justement, la ministre Dedonder a mis en place des politiques pour les faire sortir. Et donc, si on parle de politique et ou d'action du passé, je pense que les gouvernements précédents ont aussi un tort considérable, parce qu'ils n'ont pas fait émerger et ils n'ont pas offert les outils d'alerte en question."

Ce à quoi Denis Ducarme a répondu: "C'est vraiment une période qui est assez sombre et triste pour des gens comme nous qui sont attachés à la Défense. Vous savez, ça a fait le tour de toute la presse internationale. On était en première page du Washington Post. Donc, malheureusement, oui, ce genre d'affaire détériore l'image de la Défense."

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