Les règles relatives à l'utilisation de vélos-appâts, équipés de traceurs GPS pour localiser les voleurs de bicyclettes, seront "considérablement" assouplies, indique le ministre de la Justice Van Quickenborne vendredi. Les autorités pourront désormais utiliser la technique sans passer par de lourdes procédures.
Le principe du vélo-appât a déjà été utilisé "de manière limitée" par certaines zones de police, conduisant à plusieurs arrestations. Mais cette pratique restait peu fréquente, car la procédure était trop lourde. "Utiliser le vélo-appat aujourd'hui est compliqué parce que ça relève d'une méthode particulière de recherche (MPR). Ça veut dire qu'il faut la désignation d'un magistrat spécifique et un dossier confidentiel qui doit être constitué. Ça donne une grosse charge de travail", explique le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.
Pour faciliter son utilisation, le ministre a élaboré un projet de loi qui abolit cette procédure. Il stipule que le traceur placé dans un véhicule-appât n'est plus considéré comme un moyen technique au sens de la loi concernant les MPR.
Le projet de loi a été approuvé avant les vacances d'été par le Conseil des ministres et il sera soumis au Parlement après l'avis du Conseil d'État.
"Avec le projet de loi, la police pourra mieux et simplement utiliser les vélos-appats", résume le Ministre. "Cela permettra de prendre plus de voleurs en flagrant délit et de mettre plus rapidement un terme aux vols de vélos, souvent systématiques, dans une ville ou une région."
Le Collège des procureurs généraux a par ailleurs été invité à élaborer une directive pour tous les arrondissements judiciaires du pays.
Pour l'association des cyclistes quotidiens, cette future mesure est une bonne nouvelle. "Aujourd'hui, le vol de vélo est trop facile et sans danger. Cela représente un frein important à la pratique du vélo en Belgique. L'utilisation de vélos-appâts permettra de lutter plus efficacement contre ces vols", se réjouit le groupe via son chargé de communication Gaël de Meyere.
L'année dernière, 22.000 vols de vélos ont été signalés à la police en Belgique. Le nombre réel est probablement plus élevé, car les victimes ne portent pas toujours plainte.
Une heure après avoir été arrêté, le voleur sera libéré et deux heures après aura déjà dérobé quelques vélos. Notre belle justice. ce n'est les juges qui sont fautifs car ils s'appliquent des lois érigées par nos élus qui font tout pour protéger les voleurs !