Préparez vos meilleurs jeux de cartes, le voyage va débuter: immersion dans le train de nuit entre Bruxelles et Berlin

C'est le retour des trains couchettes. Ce moyen de locomotion, qui propose de rejoindre de grandes villes du continent en train en y passant la nuit dans des wagons aménagés, continue de se diversifier. Chez nous, une deuxième ligne est accessible depuis le 26 mai, rejoignant Berlin. L'occasion de découvrir cette liaison belgo-allemande.

Les trains de nuit répondent à une demande de plus en plus importante d'utilisateurs, désireux de rejoindre d'autres pays européens en train. Le tout en protégeant la planète. "Le temps passé dans le train est long, mais c'est agréable. C'est une nouvelle expérience, que l'on peut vivre autrement qu'en avion. C'est meilleur pour l'environnement", nous raconte par exemple un jeune voyageur. 

À bord, on retrouve des cabines relativement larges, avec des services de restauration et des commodités classiques. Problème: le prix, avec des billets souvent plus de deux fois plus chers que ceux proposés par l'aviation. Mais pour cette passagère, ce n'est qu'une question de temps avant que cela ne change. "Plus les gens prendront le train, plus les gouvernements seront encouragés d'investir dans le trafic ferroviaire international", estime-t-elle. 

Ces trains de nuit ont cependant quelques limites. Les voitures sont un peu vétustes et le réseau européen est souvent perturbé, avec de nombreux travaux prévus de nuit, qui peuvent provoquer des retards réguliers. Mais la recette marche quand même et tend à se populariser. Selon le SPF Mobilité, 62% des Belges envisageraient cette option, si tant est qu'elle s'avère plus pratique et plus compétitive que celle de l'avion. 

En Belgique, seules deux liaisons de nuit existent. En 2020, Vienne a ouvert la voie, Berlin a suivi en mai. D'autres destinations pourraient s'ajouter dans les prochaines années, avec des plans pour rejoindre Prague en 2024 et enfin Barcelone, au printemps 2025.