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"Une grande déception": malgré un nouveau conseil d'entreprise chez Delhaize, la situation reste bloquée

Les syndicats et la direction de Delhaize se sont à nouveau réunis mardi à Zellik (Asse), près de Bruxelles. Le conseil d'entreprise ordinaire n'a, une fois de plus, pas permis de faire avancer le dossier concernant la volonté du groupe de supermarchés de faire passer sous franchise ses 128 magasins intégrés, ont déclaré les syndicats à l'issue de la réunion.

Une trentaine d'employés du centre de distribution de Delhaize à Zellik sont venus manifester leur solidarité avec les travailleurs du magasin pendant un moment dans la matinée. "Nous voulons des garanties, la logistique est en danger", ont-ils scandé à plusieurs reprises. Dans le cadre du passage sous franchise, la direction garantit le maintien des salaires et des conditions de travail des 9.000 employés concernés, mais les syndicats remettent fortement cela en question.

La réunion avait commencé mardi matin après 09h00. Vers 11h45, les secrétaires et les délégués des trois familles syndicales sont sortis. Selon nos informations, syndicats et direction sont restés sur leurs positions durant ces 2 h de réunion. La direction a présenté un document, une sorte d'avenant au contrat de travail qui offrirait des garanties aux employés si les magasins passaient sous franchise. Mais pour les syndicats, c'est tout simplement du vent, de fausses promesses.

Ces derniers demandent le retrait du plan et considèrent le passage sous franchise comme une restructuration et s'attendent donc à ce que la direction qualifie cette opération comme telle, ce qu'elle n'a pas encore fait. "C'est une grande déception. Ils essaient toujours de donner des avenants, mais qui n'ont rien de plus comme protection. Il n'y a rien qui bloque le fait de virer des gens un jour après l'exercice. Alors où sont les protections ?", affirme Wilson Wellens, délégué syndical CGSLB/ACLVB.

"Ce qu'on dit aujourd'hui n'a absolument aucune importance pour eux, la vie des travailleurs, ce qu'ils vivent sur le terrain, les agressions qu'ils ont de la part des huissiers, des policiers, etc. Ils s'en foutent", estime Myriam Delmée, vice-présidente fédérale du SETCa. 

Nous avons également pris contact avec une autre syndicaliste, Anne Burnay, pour connaître son ressenti. Elle nous informe qu'elle ne se rend pas à ce conseil d'entreprise, car elle se trouve sous certificat médical. "Obligée de prendre des antidépresseurs et d'être suivie par une psychologue. Cette entreprise m'a mise KO. Elle a fait de moi une loque inutile et sans sens. Après 25 ans de service... Je suis à bout."

Le secteur annonce déjà des mobilisations à venir. Ils espèrent faire mieux qu'hier, où 25.000 personnes manifestaient dans les rues de Bruxelles. 

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Commentaires

4 commentaires

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  • La direction ne veut pas négocier. Mais le syndicats non-plus. Ils veulent juste imposer leur vision. Et vu que la société ne leur appartient pas, c'est normal que ce soit dès lors les choix des patrons qui soient suivis.

    Thierry Frayer
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  • Un gouvernement à la solde des plus riches et des multinationales tout est dis surtout dans le chef du parti socialiste qui ne bouge même pas pour les travailleurs,où sont Dermagne et compagnie pour défendre ces travailleurs

    Alain Schmit
     Répondre
  • "les agressions qu'ils ont de la part des huissiers" Ce ne sont pas des agressions, ce sont des interdictions de bloquer des lieux qui ne leur appartiennent pas. Les agresseurs, ce sont les syndicats qui bloquent les clients et les travailleurs, endommages les serrures, les devantures, etc.

    Thierry Frayer
     Répondre
  • ce qui fait peur c'est de devoir définir son job; justifier ses heures pointées bref ...être opérationnel et rentable ...c'est dégueulasse !!

    paul leboulanger
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