Accueil Actu Belgique Société

Vaccination chez les femmes enceintes : près d’une femme sur sept ne sait pas qu’il existe des vaccins recommandés pendant la grossesse

Selon les résultats d’une enquête commanditée par Pfizer en Belgique, 15% des femmes enceintes, avec un bébé de moins de 6 mois ou bien ayant un désir d’enfant ne savent pas qu’il existe des vaccins qu’elles peuvent recevoir pendant la grossesse pour aider à protéger leur bébé dès la naissance. En ce qui concerne les francophones spécifiquement, ce pourcentage est de 20%.

Tant la grossesse que les premiers mois de la vie sont des moments de plus grande vulnérabilité au niveau du système immunitaire. Actuellement, en Belgique, cinq vaccins sont recommandés par le Conseil Supérieur de la Santé pendant la grossesse : ceux contre le tétanos, la coqueluche, le VRS, la grippe et le COVID-19.

Pour rappel, si les vaccins contre la grippe et le COVID-19 peuvent apporter une protection à la fois à la maman enceinte et à son enfant dès sa naissance, ceux contre la coqueluche et le VRS (le virus à l’origine, notamment, des bronchiolites chez les très jeunes enfants) ont comme vocation d’aider à protéger le nourrisson dès ses premiers jours de vie.

15 % des femmes ne savent pas

Selon les résultats d’une récente enquête, 15 % des femmes interrogées ne savent pas qu’il existe des vaccins qu’elles peuvent recevoir pendant la grossesse pour aider à protéger leur bébé dès la naissance (20% des femmes francophones et 11 % des femmes néerlandophones).

Il ressort également de cette enquête que 24% des femmes ne se sont pas fait ou n’ont pas prévu de se faire vacciner contre la coqueluche et ce, malgré un contexte de recrudescence des cas. 53 % des femmes interrogées affirment qu’elles ont été ou qu’elles se feront vacciner pendant leur grossesse contre la grippe, 47 % contre le COVID-19 et 58 % des personnes interrogées se disent favorables à être vaccinées contre le VRS, ce dernier étant la deuxième cause de décès chez les bébés de moins d’un an dans le monde.

Les chiffres varient selon le diplôme

De manière générale, les néerlandophones se montrent plus favorables à la vaccination maternelle pour aider à protéger le bébé. Elles sont 71 % à se dire positives ou très positives contre 58 % chez les francophones.

En outre, plus les femmes ont un niveau de diplôme élevé, plus elles sont favorables à la vaccination maternelle pour aider à protéger le nourrisson. Ainsi, près de trois quarts des femmes ayant un niveau d’étude de l’enseignement supérieur (73%) se disent positives à très positives à l’idée contre 49 % disposant d’un diplôme de l’enseignement secondaire inférieur.

Anxiété et sources d’information

Si les femmes interrogées affirment suivre les conseils de leur gynécologue à 69 %, l’étude révèle également que l’anxiété joue un rôle dans la manière de s’informer. Ainsi, les femmes qui n’ont pas d’angoisse particulière par rapport à la vaccination pendant la grossesse s’informent davantage via des sites « institutionnels», tels que celui de l’ONE par exemple (72% des femmes peu anxieuses face à la vaccination contre 49 % des femmes très anxieuses).

Par contre, les femmes modérément à très anxieuses, quant à elles, s’informent davantage via Facebook (35 % des femmes très anxieuses et 22% des femmes modérément anxieuses contre 10 % des femmes pas anxieuses), Instagram (respectivement 23% et 19% contre 12 %) et les blogs (respectivement 26% et 16% contre 14%).

"Cette enquête confirme qu'il reste beaucoup à faire pour expliquer les dangers que représentent les maladies infectieuses et les moyens efficaces dont nous disposons pour en protéger les personnes les plus vulnérables, en commençant par les femmes enceintes et leurs enfants à naître", explique Michel Goldman, professeur émérite en immunologie et membre de l'Académie Royale de Médecine de Belgique. Pour rappel, en cas de vaccination pendant la grossesse, la maman produit des anticorps.

Ceux-ci peuvent être transférés au bébé via le placenta et l’allaitement. De cette manière, le bébé peut être protégé contre certaines maladies infectieuses dès la naissance jusqu’à ce que la vaccination de routine de l’enfant soit initiée.

À lire aussi

Sélectionné pour vous