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La plateforme de covoiturage BlaBlaCar a annoncé vendredi l'acquisition de l'application de covoiturage urbain en temps réel Less avec pour objectif d'intégrer ses technologies de pointe dans ses propres applications.
La technologie de Less, une start-up créée en octobre 2016 à la suite d'une levée de fonds de 16 millions d'euros, "va être absorbée" dans les plateformes BlaBlaCar et BlaBlaLines, son application de covoiturage urbain, a expliqué à l'AFP Nicolas Brusson, co-fondateur et directeur général de BlaBlaCar.
Le montant de la transaction n'a pas été dévoilé.
L'équipe Less, composée d'une vingtaine de personnes, rejoindra entièrement BlaBlaCar, avec ses expertises de création et distribution d'applications mobiles, d'analyse massive de données ou de conception de services embarqués dans les véhicules, selon la plateforme.
L'acquisition va permettre de "nourrir en partie l'accélération de BlaBlaLines" et d'"améliorer ce nouveau marché qu'est le covoiturage urbain", selon M. Brusson.
Si le rachat de cette société est totalement "décorrélé" des grèves actuelles à la SNCF, les mouvements sociaux ont permis à BlaBlaLines, lancé en test en mai 2017 et étendu sur l'Ile-de France fin 2017, de "décoller", a-t-il ajouté.
Depuis le début de la grève, "un mouvement de mobilisation et de solidarité des conducteurs" a été constaté, a souligné M. Brusson, ajoutant que "sur les jours de grève le nombre de sièges offerts par les conducteurs doublent, voire plus".
Il cite en exemple, le vendredi 13 avril, un des jours de grève observés deux jours sur cinq depuis début avril par les cheminots, le nombre de sièges a doublé, selon lui, atteignant "260.000 sièges offerts, c'est à dire 650 rames de TGV", sans pour autant que les tarifs demandés par les conducteurs aux passagers n'aient augmenté.
BlaBlaCar en est à sa neuvième acquisition mais les huit précédentes étaient toujours des "acquisitions liées à la stratégie d'expansion à l'international" de la plateforme entre 2012 et 2017, a-t-il précisé.
"Cette acquisition marque un changement de stratégie. On cherche à s'étendre en terme de produits", a-t-il ajouté.
BlaBlaCar, qui ne communique pas ses résultats financiers, emploie 350 personnes dont 250 en France et 100 à l'international.