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Comme un retour à la vie normale: à Bruxelles, un concert réunit plus de 300 personnes SANS masque ni distanciation sociale

La salle La Madeleine ouvrira ses portes samedi soir à 350 volontaires pour une première soirée "clubbing" test en Belgique. Cet événement intitulé "Dance again" est organisé par la Ville de Bruxelles, les ASBL Brussels Expo et Brussels Major Events, le CHU Saint Pierre, l'Université Libre de Bruxelles (ULB) ainsi que la fédération Brussels By Night.

"Les sorties, les concerts ou que ce soit juste aller danser dans les cafés et bars, ça nous manque beaucoup", nous confie Xavier, l'un des volontaires.

Les volontaires ont été invités à se faire tester ce samedi entre 13h et 19h au centre du Heysel, en formule drive-in ou piétons. "J'ai eu ma deuxième dose il y a pas longtemps. Donc j'espère que tout va bien. Ça m'embêterait de ne pas avoir mon billet pour la Madeleine ce soir", nous confiait Alexandre, un autre volontaire bruxellois. 

 Avant le début de la soirée, les volontaires ont reçu leurs résultats par SMS. Ceux avec des tests négatifs ont reçu un code QR leur donnant accès à la salle de la Madeleine. Les 350 tickets mis en vente lundi au prix de 5 euros étaient tous partis mardi en milieu d'après-midi. L'affiche rassemble le groupe L'Or du Commun, ainsi que les DJ Vega et Black Mamba.  

Ils sont plus fiables car ce sont des lectures automatisées

Quatre purificateurs d’air ont été installés. Ces derniers sont capables d’assainir en une heure, deux fois plus d’espace qu’il n’en faut pour accueillir les 350 participants. Ce soir, durant le concert, seul le personnel devra garder le masque. "Les participants pourront profiter de cette soirée non masqués et également sans respecter les gestes barrière. C'est un nouveau protocole qui a été mis en place, un retour à la vie normale", nous indique Jérémie Callier, coordinateur projet Brussels Expo. 

La sécurité sanitaire de la soirée est assurée par une nouvelle technologie de testing ultra rapide. "Ils sont plus fiables car ce sont des lectures automatisées, bien plus perfectionnés que de simples petites tests rapides qu'on trouve en pharmacie", explique Nicolas Yin, médecin microbiologiste. 

Les patrons de bars et de discothèques y voient une perspective de reprise. Mais ils continuent de croire que les autorités belges ont trop traîné par rapport à leurs homologues voisins. "C'était plutôt long. D'autant qu'aujourd'hui, on n'est même plus en test dans certains pays, ils sont ouverts. Une fois de plus, la Belgique a été prise de court. Les membres de notre fédération et tous les acteurs du monde de la nuit belges sont assez furax", estime Lorenzo Serra, fédération des professionnels de la nuit bruxelloise. 

La ministre de la Culture bruxelloise promet de faire pression sur le fédéral pour qu’une date de réouverture du monde la nuit soit prochainement annoncée.

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