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Selon l'avocat des deux associés, le bénéfice dégagé par le concert s'élevait à 205.000 euros. Or, il ne restait que 1.500 euros sur le compte créé pour l'événement. "L'organisateur a utilisé ces fonds pour payer les dettes de sa société, qui allait mal. Il ne pouvait pas utiliser l'argent du compte créé à d'autres fins que pour le concert, comme le prévoyait la convention. Je demande donc le remboursement des deux sommes de 100.000 euros à mes clients." Le parquet a requis l'acquittement du prévenu. "Il s'agissait d'une convention d'apport avec risques. Ce qui résultait du concert pouvait être des pertes comme des bénéfices. L'événement a été un flop et il n'y a pas eu de bénéfice mais des pertes, donc pas de redistribution d'argent."
Pour la défense de l'organisateur de l'événement, ce dernier a au contraire été transparent. "Les deux investisseurs étaient des hommes d'affaires avisés, ils savaient qu'ils prenaient des risques en organisant ce concert. Les 200.000 euros ont servi à payer la moitié du cachet de l'artiste en avance, comme c'était demandé par son agent. Les comptes sont très clairs et il n'y a pas eu d'abus de confiance." L'avocat a également plaidé l'acquittement. Le conseil des parties civiles a toutefois insisté. "D'après l'enquête menée et le dossier répressif, ce concert n'était pas déficitaire." Les débats se poursuivront le 19 juin.