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Crise en Ukraine: hausse du prix de l'électricité et du gaz naturel en Belgique

La crise en Ukraine aura-t-elle des conséquences sur les prix de l'énergie, déjà élevés, que nous payons en Belgique ?

Les tensions entre la Russie et l'Ukraine font encore monter le prix de l'énergie en Belgique. Sur le marché de gros, la livraison d'électricité pour mars est plus chère de près de 10%, pour atteindre plus de 190 euros par mégawattheure.

Les prix pour la livraison d'électricité en avril ont également augmenté, de 7,5%, tandis que ceux pour l'année prochaine bondissent de 7% mardi. Mardi, le gaz naturel est également plus cher, puisque son prix augmente en moyenne de 7,5%.

La Russie avertit l'Europe que le gaz sera beaucoup plus cher

Dimitri Medvedev, actuel vice-président du Conseil de sécurité russe, a estimé que l'Europe allait bientôt payer 2.000 euros pour 1.000 mètres cubes de gaz, soit plus du double du prix actuel.

L'ancien président russe réagissait à la décision du chancelier allemand Olaf Scholz de ne pas autoriser, pour l'instant, les livraisons de gaz via le nouveau gazoduc Nord Stream 2 entre la Russie et l'Allemagne, la procédure d'approbation du gazoduc ayant été interrompue. "Bienvenue dans une toute nouvelle réalité, où les Européens devront bientôt payer 2.000 euros pour 1.000 mètres cubes de gaz", a tweeté M. Medvedev.

Le gaz naturel se négocie actuellement à 79 euros le mégawattheure en Europe, après avoir fortement augmenté dans un contexte d'escalade des tensions autour de l'Ukraine. Cela revient à 830 euros pour 1.000 mètres cubes de gaz.

L'arrêt de l'importation du gaz russe menacerait directement la Belgique ? 

Une autre question se pose. Si le conflit perdure, existe-t-il un risque d'approvisionnement en Belgique ? Selon la ministre de l'Energie, Tinne Van der Straeten, l'importation de gaz russe ne représentait que 2,1% de la demande domestique en Belgique en 2020. En 2018 et 2019, cette proportion s'élevait respectivement à 0,8% et 3,5%.

La Belgique est toutefois une plaque tournante du transit de gaz en Europe, venant notamment de la Russie, par les activités de terminal au port de Zeebrugge. Le port flamand s'est notamment spécialisé dans les activités de transbordement particulièrement intéressantes pour les méthaniers brise-glace venant de Russie et qui ne sont pas adaptés pour la navigation dans des eaux moins septentrionales.

"Le gaz russe joue un rôle mineur dans notre approvisionnement et de nombreuses autres routes et producteurs sont possibles. La perte de l'import russe mettrait toutefois le marché européen sous tension. Cela pourrait avoir pour conséquence de faire encore augmenter les prix. Rien n'indique cependant aujourd'hui que cela pourrait compromettre la sécurité de l'approvisionnement belge", a expliqué Mme Van der Straeten.  La ministre dit toutefois suivre la situation de près en compagnie de son administration. 

La Commission ne s'attend pas à de graves problèmes d'approvisionnement gazier

De son côté, la Commission européenne affirme ne pas s'attendre à de graves soucis d'approvisionnement en gaz pour l'Europe. "Nous ne sommes pas dans une situation où, du jour au lendemain, nous nous retrouverions sans gaz", a assuré mardi un porte-parole de l'exécutif européen.

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