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La Belgique peut compter à l'heure actuelle sur 14 parquets locaux et un fédéral. Un nouveau parquet national va s'y ajouter. Car actuellement, les infractions à la sécurité routière sont traitées par les parquets de police. Mais certains peinent à suivre devant le nombre, toujours plus grand, de dossiers à traiter. "Aujourd'hui, dans certains arrondissements, il y a une surcharge de parquets qui fait que, pour les petits excès de vitesse, les conducteurs ne sont pas verbalisés. Il y a une certaine impunité", constate Benoît Godart, porte-parole de Vias.
Pour mettre fin à cette impunité et aux inégalités de traitement, le Fédéral décide de reprendre la main avec la création d'un parquet national pour la sécurité routière. Ce seul organisme permettra de centraliser le traitement des amendes routières et décharger des parquets locaux. L'idée est aussi de mettre fin aux différents quotas et marges de tolérance.
"J'espère honnêtement que cette mesure va avoir un effet sur les gens, qu'ils vont respecter les règles et que cela va réduire le nombre d'accidents. Si les gens savent qu'il y a un suivi effectif des sanctions alors ils respecteront d'autant plus les règles de circulation", indique le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne.
Faire de la sécurité routière est une priorité
Le nouveau Parquet sera composé d'un procureur, de deux adjoints, de 3 magistrats et d'une quarantaine de collaborateurs. Ces importants moyens sont justifiés par les chiffres de notre pays. "Tous les jours en Belgique, il y a encore 130 personnes qui sont blessées ou tuées dans un accident. C'est beaucoup trop. Faire de la sécurité routière est une priorité", estime le porte-parole Benoît Godart.
Il n'y a pas encore de date précise pour la création de ce parquet de la route mais il ne devrait pas être lancé avec 2022.