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La Première ministre Sophie Wilmès a visité deux hôpitaux samedi, l'un à Ath et l'autre à Hasselt. Contrairement à la visite effectuée il y a une semaine à l'hôpital Saint-Pierre à Bruxelles, ses déplacements en province ont été moins chahutés. Mme Wilmès était à l'hôpital Epicura d'Ath en début d'après-midi. "L'objectif de cette visite était d'entendre les réalités de terrain du personnel hospitalier ainsi que les nombreuses difficultés vécues depuis le début de cette crise" du coronavirus, ont indiqué les autorités communales dans un communiqué. "Je me réjouis d'avoir entendu la Première ministre évoquer le sous financement des hôpitaux", a commenté Bruno Lefebvre, bourgmestre d'Ath. "Il semble que cette rencontre ait conscientisé la Première ministre aux manques et aux besoins de ce personnel de première ligne et a confirmé les failles existantes dans les soins de santé."
De longues discussions avec médecins et infirmiers
Peu après 16h00, c'est l'hôpital Jessa à Hasselt qui a accueilli la responsable du gouvernement. Elle a notamment effectué le même trajet qu'un patient potentiellement contaminé au Covid-19. Elle est passée par l'unité de thérapie intensive où 78 patients dans un état grave ont été admis depuis le début de la crise. "Elle s'est entretenue longuement avec des médecins et infirmiers de première ligne et les a écoutés revenir sur leurs expériences de ces deux derniers mois", a indiqué une porte-parole de l'établissement limbourgeois.
©Epicura
L'hôpital a reçu ses premiers patients Covid le 11 mars et en a accueillis 476 au total. Mme Wilmès a aussi fait une halte dans une unité non-Covid afin de témoigner de son soutien aux prestataires de soins qui ont continué à dispenser une aide urgente à d'autres patients. Avant sa visite qui s'est terminée vers 18h00, elle a pu aussi échanger avec les syndicats. Il y a une semaine, une centaine de membres du personnel de l'hôpital Saint-Pierre avaient volontairement tourné le dos à Mme Wilmès et à sa délégation. Le secteur a très mal accueilli les arrêtés royaux prévoyant une réquisition de personnel en cas de besoin.
Les infirmiers estiment avoir fourni assez d'efforts et s'être montrés suffisamment disponibles tout au long de la crise sanitaire. Le personnel des soins de santé réclame en outre, depuis plusieurs mois, une revalorisation de la profession.