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La production électrique belge a émis plus de CO2 au cours du dernier semestre: voici pourquoi

13%. C'est la proportion de CO2 supplémentaire émis par la production d'électricité chez nous au cours du dernier semestre, par rapport à la même période l'année précédente. En cause: la fermeture des réacteurs nucléaires de Doel 3 et Tihange 2. C'est ce que révèle une étude de l'université de Gand, citée par De Standaard. Le premier réacteur a fermé le 23 septembre dernier, le second, le premier février.

Concrètement, le parc électrique belge a perdu 2 gigawatts, somme toute peu émetteurs de CO2. Le constat est immédiat dans les émissions moyennes de ce parc. C'est ce qui ressort des calculs du chercheur Sam Hamels, post-doctorant en économie de l'énergie à l'université de Gand.

En comparaison aux émissions de CO2 durant la période de février à juillet 2022, celles enregistrées au cours des mêmes mois cette année sont 13% supérieures. Elles sont passées de 148 à 168 grammes de CO2 par kilowatt/heure (KWh). Le calcul reste en soi conservateur, en tablant sur des émissions de 500 grammes au KWh par les centrales au gaz.

Les émissions de la production énergétique des pays voisins étaient de 349 grammes par KWh au Pays-Bas, de 486 grammes en Allemagne et de 72 grammes en France. Les Pays-Bas et l'Allemagne ont encore recours à des centrales au charbon.

En Belgique, les différences sont aussi notables de mois en mois. En février 2023, les émissions de CO2 étaient par exemple 57% plus élevées que l'année passée à la même époque. En juillet, en revanche, elles étaient 33% plus basses qu'en juillet 2022. Cela dépend beaucoup de la production d'énergies renouvelables. L'année passée a été relativement bien ensoleillée, et cette année davantage venteuse, en particulier en juillet.

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