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Les prévisions météo pour les prochaines semaines ne sont pas bonnes pour nos forêts. Selon de nombreux experts, les conditions climatiques actuelles tendent vers un été à haut risque d'incendie, et il faut s'y préparer.
"Je crois qu'il va falloir équiper nos pompiers en termes de matériel et d'expertise pour pouvoir faire face à de grands feux de forêts", note Xavier Fettweis, climatologue. Forte chaleur, manque d'eau et végétations très sèches : les menaces sont multiples, en particulier dans nos Ardennes.
En 10 ans, la température y a grimpé de plus de 1 degré, tandis que les précipitions ont diminué de 10% et l'évaporation ne fait qu'augmenter. "Pour le moment en Belgique, on n'a pas eu de grands feux comme en France, mais au vu des projections climatiques, c'est vers cela qu'on va", note le climatologue.
Lorsqu'ils sont naturels, les incendies sont considérés comme positifs pour les écosystèmes, à condition que leurs habitats soient suffisamment étendus et diversifiés : chez nous, ça n'est plus le cas depuis des années.
"Le problème, c'est que les incendies vont s'appliquer à une fréquence et à une intensité de plus en plus importantes sur des petites surfaces dégradées", explique Grégory Mahy, professeur à Gembloux Agro-Bio-Tech. "C'est une menace et une perturbation supplémentaire".
Notre pays est aujourd'hui recouvert de l'équivalent de 1 million de terrains de football. Pour les experts, il faudra tout surveiller de très près cet été.
Vent de nord / nord-est depuis, qui a bien séché les sols jusque 5cm au moins, mais eau en suffisance dans les nappes. Donc les broussailles, les herbes, les buissons, les débris de végétaux, tout est sec au-dessus du sol, et facilement inflammable
Alain T.