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"On est à un tournant": la grève dans les magasins Mestdagh pourraient durer plusieurs jours

Une cinquantaine de magasins Mestdagh - Intermarché sont restés fermés ce jeudi. Le dépôt de l'enseigne à Gosselies a aussi été bloqué. Ces actions du personnel font suite au conseil d'entreprise qui ne s'est pas bien passé mercredi. On sait que depuis le rachat de Mestdagh par le groupe Intermarché, les employés s'inquiètent de leurs nouvelles conditions de travail. 

Les syndicats ont poursuivi jeudi matin le blocage du dépôt du groupe Mestdagh, situé à Gosselies. Sur place, les délégués syndicaux ont répété leur volonté de poursuivre l'action jusqu'à samedi "a minima" si la direction du groupe ne fait pas son retour à la table des négociations d'ici là. 45 des 49 magasins de la chaîne n'ont pas ouvert leurs portes ce jeudi. Plus de 2.000 employés sont en grève.

Ce mouvement de grogne intervient après des discussions infructueuses entre les syndicats et la direction. Depuis le rachat des supermarchés Mestdagh par la marque Intermarché, l'inquiétude règne dans le personnel de voir leurs magasins passer à un système de franchise et de devoir travailler pour un franchisé indépendant qui imposerait de mauvaises conditions de travail. "C'est trop pour les travailleurs. Maintenant, on demande juste un peu de respect et des garanties. Je ne sais pas qui s'engagerait aujourd'hui vers l'inconnu sans aucune garantie bétonnée", détaille Evelyne Zabus, secrétaire permanente à la CNE.

"Nous voulons des garanties que nous allons rester tels que nous sommes", avancent des grévistes à notre micro.

Les syndicats exigent aussi que la direction propose des alternatives aux travailleurs qui ne veulent plus s'engager auprès d'Intermarché. 

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Le conseil d'entreprise extraordinaire qui avait lieu ce mercredi après-midi au siège du groupe de supermarchés Mestdagh, repris depuis peu par l'enseigne française Intermarché, s'est de nouveau soldé par un échec. Lassés du "baratin" de la direction, les syndicats ont annoncé dès ce jeudi un blocage devant le dépôt du siège central de Mestdagh, à Gosselies. La grève pourrait durer jusqu'à samedi si aucune solution n'est trouvée.

"Aucune nouvelle réunion n'est prévue avec la direction", détaille notre journaliste. 

"Ça se durçit", reconnaît Marina, déléguée syndicale itinérante CNE. "On est à un tournant. Ça fait un mois qu'on est dans des réunions avec un dialogue de sourd". "Tous les magasins ont répondu à l'appel", ajoute-t-elle.

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"On envoie les travailleurs dans l'inconnu"

La reprise récente du groupe de supermarchés Mestdagh par l'enseigne française Intermarché suscite une vive grogne sociale en raison du basculement vers un modèle de franchise. Les syndicats souhaitent notamment avoir des garanties concernant le maintien des conditions de travail du personnel transféré dans le cadre de la reprise du groupe Mestdagh. "Plus on avance, moins on a de garanties. On envoie les travailleurs dans l'inconnu". Et lorsqu'il est question d'élaborer une CCT liant le repreneur, les employés et Mestdagh qui garantisse le maintien des conditions actuelles de travail, les syndicats reçoivent un "niet catégorique", déplore Myriam Delmée, du Setca.  

En outre, les organisations syndicales exigent que la direction propose des solutions alternatives aux travailleurs qui ne veulent plus s'engager auprès d'Intermarché. Là encore, "on est dans un no man's land", regrette Mme Delmée. "Nous ne savons pas à quelle sauce les employés vont être mangés". Pour la syndicaliste, "la direction doit accepter de s'engager, mais aussi d'engager l'adhérent qui reprendra le personnel". Faute de quoi, "le mouvement de grève ira crescendo", avertit-elle.    

La direction étonnée et choquée

Du côté de la direction, c'est l'incompréhension et l'étonnement qui prédominent. "On est déjà au 4e conseil d'entreprise, et à chaque fois la direction répond à toutes les questions de manière constructive", déclare Henry de Lophem, attaché presse d'Intermarché. Ce dernier explique que la direction est ouverte à la demande de départs volontaires et que le maintien des garanties des droits des travailleurs est bétonné par la CCT 32 Bis.    

Par ailleurs, la direction se dit particulièrement "choquée" par la demande des syndicats d'obtenir un "plan de restructuration". "Les masques tombent", affirme Henry de Lophem, pour qui les syndicats veulent entrer dans une phase de négociation de la Loi Renault, alors que "depuis l'annonce de la reprise de Mestdagh, la direction a garanti qu'aucun licenciement et aucune fermeture de magasins n'auraient lieu". La direction voit dans cette demande une volonté de "pourrir" la situation et de préparer les futures élections sociales. "Mesdtagh a besoin de tout le monde à bord", a conclu l'attaché presse. 

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Commentaires

14 commentaires

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  • Il est evident que les syndicats preparent les elections sociales et donc il faut montrer q"ils existent encore !!!! La greve est devenue une action inutile par son emploi à tort et à ,travers!

  • Carrefour,message.intermarche.mais tjs le même personnel qui empêche à chaque fois mes tentatves(de+en+ rares )d'Y retourner.quite à aller plus loin

  • Carrefour,message.intermarche.mais tjs le même personnel qui empêche à chaque fois mes tentatves(de+en+ rares )d'Y retourner.quite à aller plus loin

  • Je reviens de mon supermarché habituel, ex-Mestdagh, et le personnel n'a vu aucune différence depuis la reprise, à part des nouveaux produits et une nouvelle enseigne. Si problèmes, il y a , ils viennent uniquement du ou des gérant(s) locaux. Evidemment, certains vont en profiter pout "liquider" des fainéants et des délégués syndicaux trop revendicatifs. l'ambiance actuelle leur donne raison.

    roger rabbit
     Répondre
  • le "tout" français c'est pas bon?quantité en promo pour ceux qui le veulent la critique est mode,la réflexion plus

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