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Fin de la grève des éboueurs à Toulouse

Les éboueurs de l'agglomération toulousaine, en grève depuis près d'un mois pour réclamer notamment la reconnaissance de la pénibilité de leur travail, ont voté jeudi la fin de leur mouvement et le déblocage des dépôts après un accord "satisfaisant" avec Toulouse Métropole.

"On nous concède 11 jours de congés supplémentaires pour la pénibilité de notre travail", a expliqué à l'AFP Nicolas Refutin, secrétaire général de FO de la métropole.

Toulouse Métropole, dont le président Jean-Luc Moudenc s'est félicité jeudi de cet accord, en avait proposé neuf lors de la dernière réunion de négociations le 6 janvier.

A cela s'ajoute une période de faible activité de "dix semaines en été", "au cours desquelles la Métropole accepte de faire coller le temps de travail aux besoins réels, qui sont bien inférieurs que durant le reste de l'année", a aussi indiqué M. Refutin.

La collectivité a également accepté un élargissement de la prime d'intéressement collectif: elle était de 300 euros par an pour les agents de trois dépôts, elle passe à 450 euros pour l'ensemble des éboueurs des six dépôts, se félicite le syndicaliste.

"Les chauffeurs recevront par ailleurs une prime de 360 euros par an, et 30 contractuels seront recrutés", a ajouté M. Refutin.

Enfin, "une rémunération plus attractive est proposée pour les samedis et jours fériés travaillés", dit-il.

Les éboueurs, en grève depuis le 16 décembre, réclamaient 34 jours de repos, en compensation des 35 heures par semaine qui leur sont désormais imposées, contre 25 heures en moyenne jusque-là.

Ce changement implique pour les éboueurs la fin du système du "fini-parti", qui leur permettait de rentrer chez eux au terme de leur tournée, c'est-à-dire entre 10H15 et 10H30, en ayant commencé à 05H00.

"L'accord trouvé semble être équilibré, acceptable, à défaut d'être ultra-satisfaisant. La pénibilité de notre travail est reconnue et il n'y a pas de perte de rémunération, qui étaient nos deux revendications principales", affirme de son côté M. Refutin.

Pour M. Moudenc, "la fin du fini-parti est une meilleure garantie pour la santé des agents". Elle offre une "perspective de diminution de la pénibilité" pour les éboueurs et une "meilleure qualité" de service pour les habitants, selon le président de Toulouse Métropole.

La collecte doit reprendre vendredi, dans cette agglomération d'environ 800.000 habitants, où, selon une estimation de la Métropole, entre 2.500 et 3.000 tonnes de déchets se seraient accumulées dans les rues ou chez les habitants depuis le 16 décembre.

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