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GAFA: une commission parlementaire internationale critique l'absence du PDG de Facebook

Une commission parlementaire internationale interrogeant au Canada les plus grandes entreprises technologiques sur leurs politiques de récolte et d'utilisation des données personnelles a critiqué mardi l'absence du patron de Facebook, Mark Zuckerberg, qui n'a pas donné suite à son invitation.

La commission internationale, regroupant notamment des délégations du Royaume-Uni, d'Allemagne, de Singapour, du Maroc, du Chili ou encore du Mexique, a interrogé mardi des représentants de Facebook, Twitter et Google à Ottawa et signé une déclaration commune à l'issue de la première journée de témoignages.

A l'instar de la comparution du PDG de Facebook devant les parlementaires américains il y a un an, Mark Zuckerberg et Sheryl Sandberg, directrice des opérations du réseau social, avaient été sommés de témoigner devant la commission, mais ne se sont pas présentés au parlement canadien.

"Avec ce refus de comparaître devant nous pour témoigner personnellement, les déclarations publiques de Mark Zuckerberg relativement à sa collaboration avec les législateurs sonnent encore plus faux", a déclaré Bob Zimmer, député conservateur canadien.

Suite à l'absence des deux dirigeants de Facebook, la commission a adopté une motion visant à convoquer ceux-ci aussitôt que l'un d'entre eux se rendrait au Canada, selon le communiqué.

"Le refus obstiné de Mark Zuckerberg de comparaître devant la commission montre qu'il ne veut aucunement être tenu responsable du bilan de son entreprise en la matière, et qu'il n'est même pas prêt à discuter ouvertement de la règlementation et de la surveillance dont ce secteur a besoin", a estimé Damian Collins, député conservateur britannique.

En l'absence de M. Zuckerberg, Facebook était représenté devant la commission par deux autres de ses responsables, Kevin Chan et Neil Potts, qui ont été assaillis de questions.

Fin avril, le Commissariat canadien à la protection de la vie privée avait épinglé Facebook pour de graves atteintes présumées à la vie privée et pour le refus du réseau social d'agir pour protéger les renseignements personnels de ses utilisateurs.

La déclaration signée par la commission est "la première étape vers la réaffirmation de l’internet en tant qu’espace ouvert et démocratique pour les citoyens, et vers une économie qui ne fonctionne pas seulement pour les plus grandes entreprises", a déclaré Charlie Angus, député social-démocrate canadien.

"Nous irons de l’avant, avec ou sans la participation de Mark Zuckerberg", a-t-il souligné.

Mercredi, la commission recueillera les témoignages d'Amazon, d'Apple, de Microsoft et de Mozilla Corporation.

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