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Inculpées pour commerce illégal de FAUX produits sur internet, elles dénoncent la femme d'un homme politique connu à Charleroi

En 2018, 1.079 boutiques en ligne proposant des produits contrefaits ont été mises hors ligne. Et les enquêteurs qui luttent contre le commerce de contrefaçons doivent désormais appréhender un nouveau défi: la vente de faux produits sur les réseaux sociaux. Un commerce opaque et difficilement traçable. RTL INFO a recueilli le témoignage de deux jeunes femmes dont le commerce illégal a été démantelé.

Maud et Athena écoulaient des vêtements de marque sur internet via Facebook en réalisant des ventes en direct. Vraisemblablement dénoncées, elles ont été perquisitionnées le 25 avril dernier. Aujourd’hui, elles sont inculpées pour détention et vente de produits contrefaits. Sur les groupes qu’elles fréquentaient sur les réseaux, des milliers d’articles sont en vente en permanence.

"Tout le temps, sur tous les groupes. N’importe quel produit, n’importe quelle marque. On trouve tout: chaussures, parfums, maquillage, vêtements, sacs", assure l’une d’entre elles.

A l’aide de captures d’écran, les deux jeunes femmes nous prouvent l’existence de complicité, comme par exemple d’une fonctionnaire du SPF Finances ou de la femme d’un homme politique très connu à Charleroi. On la voit notamment réaliser un direct pour vendre des produits. "Là par exemple c’est un portefeuille Louis Vuitton, là un sac Michael Kors, un sac Chanel, un petit sac Gucci qu’elle vendait 10 euros… Tout ça c’est du faux", montre la jeune femme.


"Ces captures d'écran posent question"

Des renseignements précis que Maud et Athena vont fournir aux enquêteurs concernant cette personne et la fonctionnaire du SPF. "C’est même eux qui nous apprenaient limite comment faire, qui nous donnaient aussi des fournisseurs et qui venaient chercher les enveloppes d’argent parce qu’on travaillait pour eux en fait. On faisait les directs pour eux, comme ça eux ils ne s’affichaient pas. Après ils l’ont fait parce que nous cela a été terminé", soutient Maud.

"Que ces captures d’écran soient interpellantes ou posent question, oui elles posent question. Maintenant il faudra permettre à l’enquête le cas échéant à l’instruction de déterminer quel est le rôle joué par chacun des protagonistes et si des complicités peuvent être dégagées comme cela semble être dénoncé", indique Fabian Lauvaux, avocat de Maud et Athena.

Maud a désormais une activité de vente légale. Elles comptent toutes les deux collaborer à l’enquête avant un possible jugement devant le tribunal correctionnel. 

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