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"J’aimerais un président qui s’occupe de tous les problèmes de tous les Français": Omar, Marseillais de 44 ans, réclame plus d'inclusion

A la veille du premier tour de la présidentielle française, nous vous présentons le dernier épisode de la série Paroles d’électeurs. Ce soir, le président d’un club de football marseillais. Pour 2022, il souhaite davantage de moyens pour les quartiers populaires, mais surtout, plus de fraternité.

Omar Keddadouche a 44 ans. Il est président d’un club de football amateur, à Marseille. "En 2022, j’aimerais une France fraternelle et solidaire, et un président qui s’occupe de tous les problèmes de tous les Français", pointe Omar, président de l’ASC Vivaux Sauvagère.

La fraternité, c’est l’essence de son projet. En 2011, Omar crée un club de foot pour rassembler les jeunes de l’est de Marseille. "Le vivre ensemble, on le pratique à travers le football. Ça paraît banal. Moi, dans mon club, j’ai de tout, voilà, j’ai de tout. J’ai des blancs, des noirs, des gris, des jaunes, des Arabes, des juifs, des Arméniens… ce qui fait Marseille, le côté cosmopolite qui plaît tant. On vit tous ensemble. Et ça, il faut le développer à l’échelon de la ville, mais aussi du pays et à un moment donné, il y a que comme ça qu’on y arrivera. Sinon, on veut quoi, on veut une guerre civile ?", lance-t-il.

Omar est bien connu à Marseille. Presque tous les soirs, il est sur France Bleu Provence, la radio locale de sa région. Il transmet sa passion de l’Olympique de Marseille et du foot en général. Et lorsqu’il retourne au club, il ne transmet pas seulement l’amour du sport, mais aussi celui de la France.  Avant chaque entraînement, il déploie le drapeau bleu-blanc-rouge, visible par tous les jeunes du club. "On leur fait chanter aussi La Marseillaise quand on a des grands événements comme l’Euro. Grâce à l’équipe de France justement, ils s’approprient l’hymne aussi. Ils sont contents, ils mettent la main sur le cœur, alors ils se trompent en plus de côté et tout… C’est mignon comme tout."

Alors pour 2022, il demande plus d’inclusion, et plus de moyens pour les quartiers populaires. "Nous, on est quand même pas mal desservis ici, on a un arrêt de bus juste devant le stade. Mais je me mets à la place de mes amis qui habitent dans les quartiers Nord, ils n’ont rien. Le tramway, ils ne savent même pas ce que c’est, le métro encore moins. Ils n’ont rien, et ça c’est des choses qu’il faut changer. Les gens, si on veut en faire des citoyens, il faut aussi qu’on sente qu’on les respecte", estime Omar.

Pour réveiller la citoyenneté des jeunes de son quartier, il les appelle à voter. "Demain, peut-être que c’est vous qui allez vous impliquer et peut-être que c’est vous qui ferez les lois, qui changerez les lois, mais pas la loi de la rue, la loi de la République ! »

Omar a toujours voté depuis ses 18 ans. Même s’il n’est pas enthousiasmé par les candidats, demain, il se rendra aux urnes.

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