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Jan Jambon est candidat au poste de Premier ministre. Il a publié une vidéo en français dans laquelle il s'adresse directement aux électeurs wallons. Mais dans la vidéo de l'ex-ministre de l'Intérieur, aucune mention du confédéralisme, le début de séparation de l'Etat belge qui figure pourtant parmi les priorités du parti, dans sa campagne électorale côté flamand.
L'ex-ministre de l'Intérieur a répondu aux questions d'Antonio Solimando... La N-VA fait-elle peur aux francophones?Je ne pense pas. On a beaucoup parlé de la N-VA. Mais maintenant les francophones ont aussi pu voir comment on prend aussi des responsabilités au niveau fédéral. Je pense que les ministres N-VA ont fait un bon boulot. D'abord, on fait une négociation d'un accord de gouvernement et puis on reste loyal à cet accord. Et je pense qu'on a prouvé ça. Vous avez publié une vidéo en français pour vous adresser directement aux électeurs francophones. Ce n'est pas pour les rassurer sur vos intentions ? C'est d'abord pour faire connaissance. Je suis candidat au poste de Premier ministre. (...) C'est logique je me dirige aussi vers l'autre partie du pays. De l'autre coté, je veux aussi rassurer qu'on n'a pas un agenda caché. Je veux être le Premier ministre qui offre des solutions pour tout le pays. Vous voulez être transparent, vous parlez de sécurité, de pouvoir d'achat, de migration, mais pas de confédéralisme... Vous avez oublié ?
Non, je n'ai pas oublié ça. Cela reste dans notre programme. C'est ça qui fait peur aux francophones...
Je ne sais pas si on doit avoir peur de ça. Imaginons qu'en Wallonie, on évolue vers la gauche. En Flandre, on reste centre-droite... Si les Wallons ont voté pour la gauche, on doit respecter la volonté des électeurs. Et le confédéralisme donne une solution à cela. Si vous n'avez pas parlé de confédéralisme dans votre votre vidéo que vous adressez aux francophones pour les convaincre, ça veut dire que le confédéralisme n'est pas indispensable pour vous, pour monter dans un gouvernement et que vous deveniez Premier ministre?
Pour nous, le contenu est le plus important confédéralisme est juste un système pour consolider ce contenu... que les flamands et les francophones reçoivent le résultat de leurs élections. Le confédéralisme est indispensable ou pas?
Cela fait partie de notre programme. On va voir combien de pouvoir les électeurs flamands donnent à la N-VA (...) On va à la table des négociations avec tout notre programme, aussi avec le confédéralisme. Mais tout dépend du poids qu'on va recevoir des électeurs pour aller négocier à cette table. Jan Jambon, vous êtes candidat au poste de Premier ministre. Cela veut dire que Charles Michel n'a pas tout bien fait? J'ai une très bonne relation avec Charles Michel, mais je pense que dans un gouvernement, c'est mieux si le parti le plus grand donne le Premier ministre. En 2014, ce n'était pas possible. On parlait encore beaucoup de la N-VA, c'était le diable. À ce moment-là, c'était très difficile à défendre (...) A l'époque, aucun parti francophone n'était prêt à rejoindre un gouvernement qui était géré par la N-VA. Je pense que les choses ont changé en 5 ans. C'est pour ça que je dis que le plus grand parti doit avoir le Premier ministre. Qu'est-ce que Charles Michel a mal fait?
Je ne dis pas qu'il a fait des mauvaises choses. Je pense qu'avec le poids du plus grand parti, on peut réussir plus vite et plus efficacement. Ce n'est pas une accusation à Charles Michel, il n'était pas le Premier ministre du plus grand parti. Vous dites que c'est le premier parti qui doit diriger le gouvernement. Mais souvent, c'est plutôt la première famille politique en Belgique qui dirige. Dans les récents sondages, c'est plutôt la famille écologiste qui est en tête dans la Belgique fédérale aujourd'hui. Ce ne sont pas plutôt eux les favoris pour le poste de Premier ministre?
Mais on va voir. C'est d'abord les élections et puis on va voir comment sont les poids des différents partis. Si les verts et les rouges se mettent ensemble, je suis convaincu qu'on va de nouveau avoir un tsunami des impôts. On veut défendre les citoyens contre ce tsunami.