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La Bourse de Paris restait dans le rouge mercredi à mi-séance (-0,35%), les investisseurs attendant à la fois du concret sur le front commercial, les chiffres de l'inflation américaine et un discours du patron de la Réserve fédérale américaine.
A 13H37 (12H37 GMT), l'indice CAC 40 perdait 20,52 points à 5.899,23 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard d'euros
Après une ouverture en léger repli, la cote parisienne a continué de descendre jusqu'à repasser sous le cap des 5.900 points.
De son côté, Wall Street s'orientait vers une ouverture en repli. Le contrat à terme sur l'indice vedette Dow Jones Industrial Average reculait de 0,45%, celui sur l'indice élargi S&P 500 de 0,42% et celui sur le Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,52%.
"Les investisseurs espéraient que M. Trump définisse sa stratégie commerciale mais il y a eu peu de choses sur ce front" lors d'un discours mardi à New York, a observé David Madden, analyste pour CMC Markets. A la place, "M. Trump a passé la plupart du temps à glorifier les réalisations de sa propre administration, ce qui n'a pas encouragé les investisseurs à prendre des positions".
Le président américain n'a fait aucune annonce décisive sur l'état des discussions commerciales avec Pékin, répétant qu'un accord partiel "pourrait intervenir bientôt" pour commencer à résoudre leur conflit qui dure depuis mars 2018. Il a néanmoins affirmé qu'il n'hésiterait pas à rehausser encore les taxes douanières appliquées à la Chine dans l'éventualité où un accord parcellaire ne serait pas conclu.
"Si nous n'avons pas d'accord, nous augmenterons significativement les droits de douane", a-t-il dit, alors que l'espoir de parvenir à un accord a largement contribué à dynamiser les Bourses mondiales ces dernières semaines.
Sur le volet commercial entre les Etats-Unis et l'Europe, l'administration Trump devrait annoncer cette semaine un report de la décision d'imposer ou non des droits de douane supplémentaires dans le secteur automobile, ont indiqué mardi deux sources industrielles à l'AFP.
En mai, Donald Trump avait déjà décidé d'un répit de 180 jours. La menace de droits de douane sur les voitures suscite de grandes inquiétudes au sein de l'Union européenne, en particulier en Allemagne.
Les investisseurs attendent les chiffres de l'inflation américaine pour octobre et, en fin de séance européenne, les déclarations du président de la Réserve fédérale américaine, Jerome Powell, sur l'état de l'économie américaine. Aux yeux de Donald Trump, celle-ci "a largement dépassé" les attentes.
- ArcelorMittal en queue du CAC 40 -
Les valeurs cycliques étaient les plus délaissées, à commencer par le secteur de la métallurgie. Valeur sensible à la guerre commerciale, ArcelorMittal subissait la plus forte baisse du CAC 40 (-2,76% à 15,15 euros). Aperam (-2,81% à 27,70 euros) et Eramet (-3,31% à 48,44 euros) étaient logées à la même enseigne.
De même, le secteur automobile s'essoufflait: Peugeot perdait 2,55% à 23,69 euros et Renault 1,24% à 45,13 euros.
Le secteur bancaire était également éprouvé: Société Générale cédait 2,61% à 28,01 euros, Crédit Agricole 2,40% à 12,43 euros et BNP Paribas 1,76% à 49,98 euros.
Saint-Gobain reculait de 2,06% à 37,27 euros alors que le groupe a conclu un accord pour acquérir 100% du capital de Continental Building Products, spécialiste américain de la plaque de plâtre, pour 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros).
A contrario, les valeurs défensives telles que Pernod Ricard (+1,07% à 169,85 euros) et Danone (+1,21% à 74,98 euros) tiraient partie des incertitudes sur le dossier commercial.
Par ailleurs, SES chutait lourdement (-11,18% à 15,05 euros) sur une baisse de recommandation de JPMorgan à "neutre" contre "surpondérer".
Akka s'adjugeait 7,85% à 61,80 euros, porté par une hausse de 26,1% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre.
Cafom s'arrogeait 9,05% à 5,30 euros, soutenu par une hausse de 1,7% de son chiffre d'affaires annuel.