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Dernière rencontre pour discuter politique à la veille des élections communales. Nous avons interrogé une fonctionnaire, un indépendant et un demandeur d’emploi. Trois parcours professionnels différents. Mais tous attendent un renouveau.
"lls ne voient que leur portefeuille"
Pour Christian, un cordonnier de 57 ans, il faut tout changer en politique. Il a quatre enfants et affirme ne plus rien attendre de la politique. Dimanche, il adoptera un vote "sanction". "Quand la gauche est au pouvoir, ça ne va pas. Quand la droite est au pouvoir, ça ne va pas non plus. Je vais voter pour un parti qui n’a pas beaucoup de voix pour montrer que je suis contre les autres", confie-t-il. "Je n’ai aucune confiance à ceux qui sont au pouvoir pour l’instant. Ce sont des carriéristes qui ne voient que leur portefeuille. Pour le citoyen, ce n’est plus possible. Tant que ce sont les vieux au pouvoir, on va tourner en rond."
"Beaucoup de monde serait sorti de la misère"
De son côté, Tanguy (38 ans), un demandeur d’emploi l'affirme: "Pour moi, la politique, ça ne va plus du tout". Il demande aussi du changement. Sans emploi, il se sent enfermé dans cette situation difficile et mis de côté. "Même si on va voter, je trouve que tout est déjà décidé à l’avance. Je me sens abandonné pour dans mes recherches pour trouver un emploi. Il faudrait aider plus la population. Le politique ne fait pas ça. S’ils le faisaient, il y aurait beaucoup de monde qui serait sorti de la misère", déclare-t-il.
"La politique locale voit les problèmes"
Selon Sylvie, un inspecteur de quartier de 42 ans, "la politique est obsolète". Fonctionnaire de police, elle constate au quotidien un manque de moyens et de personnel. La confiance est rompue. "La politique locale voit les problèmes qu’il y a au sein de la police mais ils ont les mains liées. Ils doivent suivre. Je pense qu’il y a assez de signaux de la part des collègues et il n’y a pas grand-chose qui change. Cela ne viendra peut-être pas avec les élections locales mais plus tard avec les fédérales", espère-t-elle.
Quel que soit leur situation professionnelle, leur fonction ou leur âge, beaucoup de citoyens rencontrés ces derniers jours ont perdu la confiance. Le constat est interpellant. Si cela n’était pas obligatoire, 4 Belges sur 10 n’iraient pas voter ce dimanche.