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La Première ministre néo-zélandaise de retour au travail après son accouchement

La Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern a repris jeudi ses fonctions, six semaines après être devenue la deuxième cheffe de gouvernement dans le monde à avoir un bébé alors qu'elle était au pouvoir.

La dirigeante de 38 ans, qui a accouché le 21 juin d'une petite Neve, son premier enfant, a annoncé jeudi que cette dernière l'accompagnerait à New York en septembre pour l'Assemblée générale des Nations unies.

Après six semaines passées à se consacrer à son bébé, Mme Ardern s'est dite impatiente de reprendre le travail : "Absolument", a-t-elle dit dans une interview à la chaîne publique TVNZ, lors d'une première journée marquée par de nombreux engagements avec la presse.

"J'ai le sentiment, en passant tout ce temps merveilleux avec Neve, d'avoir été gâtée par les Néo-Zélandais, par mon équipe avec l'aide du vice-Premier ministre" Winston Peters, a-t-elle expliqué.

"Mais bien sûr, ce sont des circonstances exceptionnelles et je suis vraiment très heureuse de reprendre le travail".

Son compagnon Clarke Gayford, 40 ans, qui anime une émission de télévision sur la pêche, a décidé d'être un père au foyer, pour mieux s'occuper de leur premier enfant.

La charismatique Première ministre marche dans les pas de la Pakistanaise Benazir Bhutto, qui avait accouché en janvier 1990 alors qu'elle était au pouvoir.

Mais contrairement à Jacinda Ardern qui a pu prendre un congé maternité, Benazir Bhutto avait accouché par césarienne et n'avait pas pris de congé afin de reprendre rapidement son travail.

La dirigeante travailliste, qui avait en octobre mis un terme à neuf ans de règne du centre-droit, a indiqué qu'elle travaillerait cette semaine de son domicile avant de retourner dans la capitale Wellington.

Son compagnon et elle ont à coeur de protéger la vie privée du bébé, a-t-elle assuré, tout en reconnaissant qu'ils souhaitaient aussi "être une famille". Or, "je fais un métier très exposé", a-t-elle dit.

Mme Ardern a indiqué au site stuff.co.nz qu'elle se rendrait en famille en septembre à New York, où elle doit prendre la parole lors de l'Assemblée générale de l'ONU.

"Cela tombe peut-être bien, le programme (à l'ONU) porte en particulier sur des sujets comme les femmes, les enfants, le réchauffement climatique."

Ce ne sont cependant pas les affaires de l'Etat qui l'ont préoccupée pendant son congé maternité, mais bien le fait de "donner à manger, de dormir et de changer les couches", a-t-elle confié.

Dans un message posté sur Facebook le week-end dernier, elle avait indiqué que sa famille allait "vraiment, vraiment bien".

Cet accouchement a couronné une année remplie pour Mme Ardern, qui n'avait pris la tête de l'opposition travailliste qu'en août 2017, alors que celle-ci était aux abois.

Elle avait été portée par une impressionnante vague de sympathie appelée "Jacinda-mania" par les médias, qui lui avait valu, du fait de sa jeunesse, d'être comparée au Français Emmanuel Macron et au Canadien Justin Trudeau.

Pendant la campagne, Mme Ardern avait refusé de répondre aux questions sur ses intentions en matière de maternité. Celle-ci ne doit pas avoir de conséquence sur la carrière des femmes, avait-elle martelé.

Après l'annonce de sa grossesse, elle avait dit que la naissance n'aurait pas de conséquence sur ses capacités à faire son travail, déclarant: "je suis enceinte, pas handicapée".

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