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Deux organisations de journalistes ont vivement condamné lundi le retrait de l'accréditation en Algérie de la chaîne d'information française France 24, y voyant une très grave atteinte à la liberté de la presse.
"C'est une catastrophe" et "une nouvelle "extrêmement inquiétante", a estimé le secrétaire général de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Anthony Bellanger, interrogé par l'AFP.
La FIJ, qui avait déjà appelé les autorités algériennes, à l'occasion des élections législatives du 12 juin, à respecter la liberté de la presse et à libérer tous les journalistes et autres employés de médias en détention dans le pays, va oeuvrer au niveau international en faveur d'une réponse diplomatique, a-t-il ajouté.
De son côté, l'ONG de défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières (RSF) s'est inquiétée sur Twitter "de la sévérité et du caractère arbitraire de cette mesure qui sans nul doute aura un effet dissuasif sur d'autres médias internationaux".
L'Algérie se place 146e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF.
De son côté, la diplomatie française a officiellement regretté lundi la décision d'Alger de retirer l'accréditation de France 24 et a rappelé son attachement à la "liberté de la presse".
L'Algérie avait motivé dimanche ce retrait par l'"hostilité manifeste et répétée" de la chaîne, qu'elle avait déjà mise en garde en mars pour sa couverture du mouvement de protestation populaire du Hirak. Une décision intervenue au lendemain d'élections législatives anticipées marquées par un fort taux d'abstention.
La chaîne d'information s'est dite dimanche étonnée "de ne pas avoir reçu d'explication" sur ce retrait.
"Notre couverture de l'actualité algérienne se fait dans la transparence, l'indépendance et l'honnêteté", a-elle déclaré dans un message lu à l'antenne.