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"Les nuages de fumée passent au-dessus de mon hôtel, il fait orange, on ne voit rien": nouveaux témoignages de Belges qui voient les incendies en Turquie

De nouvelles images des incendies qui ravagent les régions touristiques de Turquie nous sont parvenues. A Bodrum, Marmaris ou Sidé, certaines familles ont tout perdu dans les flammes. Des touristes belges assistent au désastre depuis leur chambre d’hôtel.

Sur les images transmises par des touristes belges, l’ampleur de la catastrophe est visible. Les nuages de cendre se trouvent juste au-dessus de leur tête et vers 15 heures ce lundi, un début d’obscurité est apparu. "Il fait 42 degrés [l'après-midi], raconte Raymond Falise, un touriste belge se trouvant en Turquie actuellement. Pour le moment, c’est très dur de tenir au soleil. Je suppose que les feux prennent beaucoup plus dans l’après-midi donc l’après-midi les nuages de fumée passent tout simplement ici au-dessus de l’hôtel où je me trouve. On est sur Mars : il fait orange, on ne voit absolument rien. Ce sont vraiment des nuages comme si le feu était à 50 mètres".

La fumée est si dense qu’elle cache le soleil. Pour ces Belges, les vacances en Turquie virent au cauchemar. "Ma femme de chambre, en sortant, je la vois au téléphone, elle pleure, poursuit Raymond. On lui demande en anglais ce qui se passe. Sa famille est dans les montagnes. Le côté humain fait qu’on n’est vraiment pas à l’aise au milieu de ces personnes qui sont touchées de plein fouet par ça".

A quelques kilomètres de là, c’est l’urgence pour les habitants. Les flammes sont aux portes de leur maison. Certains tentent de les combattre. D’autres n’ont pas le choix : il faut fuir. "Je me sens très fatigué et désespéré, confie un habitant. On est abandonné. Nos maisons sont en train de brûler, la forêt est remplie de flammes et on ne peut rien faire". "L’état ne nous aide pas, rajoute une riveraine. Si les villageois n’étaient pas là pour nous aider, ça serait encore pire. Il n’y a pas assez de pompiers, pas d’avion, pas d’hélicoptère".

Dans la rue, les habitants sont démunis. "Où sont les secours ?", crie une habitante en panique. "Ma maison brûle, ma maison brûle… Mon Dieu", dit une autre en pleurant.

Sur les collines, la forêt a presque disparu. Une journaliste s’est rapprochée pour montrer l’ampleur de la situation à la caméra.

Heureusement pour les fermiers locaux, leur bétail a été évacué à temps. Ils devraient à présent être à l’abri.

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