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Le ministère public a requis, lundi, la suspension du prononcé à l'encontre de Selena Ali, propriétaire du chaton Lee. La jeune femme est poursuivie pour avoir caché l'animal en 2020, alors qu'une saisie avait été imposée.
En avril 2020, Selena Ali, alors âgée de 23 ans, avait ramené du Pérou, en pleine crise du coronavirus, le chaton dans un vol qui la rapatriait vers la Belgique, sans autorisation de l'Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (Afsca). Or le Pérou est un pays considéré comme à haut risque pour la rage. Le petit chat avait bien été vacciné contre cette maladie mais il n'avait pas passé suffisamment de temps en quarantaine.
Étant donné qu'aucun centre n'est agréé en Belgique pour accueillir un félin potentiellement infecté afin qu'il y termine sa quarantaine et qu'il n'était pas non plus possible de renvoyer le chaton au Pérou, l'Afsca avait alors décidé que Lee devait être euthanasié. La jeune femme s'y était opposée. Le 12 mai 2020, les autorités avaient voulu récupérer l'animal, mais elle avait refusé de leur donner.
L'agence fédérale avait alors porté l'affaire devant la justice et réclamait 5.000 euros d'astreinte par heure tant qu'elle n'acceptait pas de céder l'animal.
Début juin 2020, le tribunal d'Anvers avait estimé que la décision de l'Afsca d'euthanasier le félidé était illégale, l'agence n'ayant pas suffisamment motivé les raisons pour lesquelles une quarantaine n'était pas possible. Le chaton est finalement retourné par avion au Pérou et a pu revenir légalement en Belgique après une vaccination et une quarantaine en bonne et due forme.
Selena Ali a payé à l'Afsca une amende administrative de 1.600 euros et pensait que l'affaire était close. Mais c'était sans compter sur l'Afsca, qui a porté plainte contre la jeune femme pour avoir caché Lee lors de la saisie.
