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Le chanteur du groupe de métal allemand Rammstein, Till Lindemann, accusé par plusieurs femmes d'agressions sexuelles à l'issue de concerts, dément fermement ces accusations, affirment jeudi ses avocats dans un communiqué.
"Sur les réseaux sociaux, des accusations graves ont été formulées par diverses femmes à l'encontre de notre client", écrivent les avocats berlinois Simon Bergmann et Christian Schertz.
"Il a été ainsi affirmé à plusieurs reprises que des femmes avaient été droguées à l'aide de GHB ou d'alcool lors de concerts de Rammstein, afin de permettre à notre client de se livrer à des actes sexuels sur elles", ajoutent-ils.
"Ces accusations sont invariablement fausses", assurent les avocats. "Nous engagerons immédiatement des poursuites judiciaires pour toutes les allégations de ce type", menacent-ils.
L'affaire a débuté fin mai avec le témoignage d'une Irlandaise de 24 ans accusant le chanteur et parolier du groupe de l'avoir droguée et agressée sexuellement à l'issue d'un concert le même mois en Lituanie.
Ce témoignage a libéré la parole d'autres jeunes femmes décrivant toutes peu ou prou le même scénario.
Les groupies auraient été repérées dans les premiers rangs des concerts, filmées ou photographiées pour que Lindemann puisse faire son choix, avant pour certaines d'être conviées en coulisse pour des fêtes. Certaines auraient alors été droguées avant de subir les assauts du chanteur.
Plusieurs lieux de concert, à Munich et Berlin notamment, où doit se produire le groupe allemand, en pleine tournée européenne, ont renoncé à installer juste devant la scène la zone ("Row Zero") dans laquelle le chanteur aurait repéré les jeunes femmes.
À Munich, une soixantaine de manifestants se sont rassemblés avec des mégaphones et des banderoles sur lesquelles on pouvait lire "La victime n'est jamais à blâmer", "Pas de concert pour les agresseurs" et "Croyez les victimes de violence sexuelle".