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Les Oscars auront lieu dimanche et pour cette 95e cérémonie, la comédie déjantée "Everything Everywhere All At Once" part favorite avec 11 nominations.
L'humoriste américain Jimmy Kimmel animera la soirée pour la troisième fois. Ses débuts sur la scène des Oscars en 2017 avaient été marqués par l'imbroglio ayant conduit à attribuer par erreur l'Oscar du meilleur film à "La La Land" au lieu de "Moonlight".
Outre la correcte distribution des enveloppes, voici donc cinq choses à surveiller lors de cette grand-messe hollywoodienne:
- Rihanna remonte sur scène -
Chaque année, les nommés pour l'Oscar de la meilleure chanson assurent le spectacle.
La diva de la pop Rihanna va donc réapparaître sur scène, quelques semaines seulement après sa prestation du Super Bowl, où elle a révélé qu'elle était enceinte.
L'artiste qui ne s'était plus produite en live depuis des années, interprétera la chanson "Lift Me Up" du film de super-héros "Black Panther: Wakanda Forever".
Mais elle pourrait se faire voler la vedette par "Naatu Naatu", l'hymne entêtant du phénomène indien "RRR". A l'image de ce film d'action, le titre est survitaminé et a fait danser le public dans certains cinémas d'Hollywood. Spectacle garanti.
Les téléspectateurs seront en revanche privés de Lady Gaga. Nommée pour la chanson "Hold My Hand", qui rythme le second volet de "Top Gun", elle a décliné l'invitation car elle est "en train de tourner un film", selon la production des Oscars.
- Première historique? -
La catégorie meilleure actrice sera probablement l'une des plus scrutées, avec un duel serré entre Michelle Yeoh, mère de famille exténuée catapultée en super-héroïne dans "Everything Everywhere All At Once", et Cate Blanchett, cheffe d'orchestre aussi brillante qu'impitoyable dans "Tar".
L'ex-James Bond girl malaisienne pourrait devenir la première actrice d'origine asiatique à remporter l'Oscar.
De son côté, la Britannique rentrerait dans un club très fermé si elle recevait la récompense suprême pour la troisième fois: seuls sept hommes et femmes y sont parvenus jusqu'ici.
Du côté masculin, la remise de l'Oscar majeur devra innover. Banni de cérémonie pendant 10 ans après avoir agressé l'humoriste Chris Rock l'an dernier, Will Smith ne pourra pas remettre le prix à son successeur.
- L'ombre de la gifle -
Les Oscars aimeraient d'ailleurs faire oublier cette fameuse gifle qui a terni leur histoire.
L'épisode devrait générer d'inévitables plaisanteries, mais la productrice exécutive des Oscars, Molly McNearney, souhaite clairement tourner la page.
"Nous allons reconnaître l'événement (...) et passer à autre chose", a-t-elle déclaré cette semaine.
Chris Rock n'a lui pas demandé la permission pour lâcher ses coups. Dans son spectacle diffusé une semaine avant la cérémonie, il a expliqué se ranger du côté du maître d'esclaves qui bat le personnage de Will Smith dans son dernier film, "Emancipation".
- Oscar pour Marvel? -
Son interprétation de la légendaire Tina Turner dans un biopic il y a 30 ans lui avait valu une nomination, mais pas de statuette. Est-ce finalement un personnage de bande dessinée qui permettra à Angela Bassett d'entrer dans le panthéon des Oscars ?
Si la reine Ramonda de "Black Panther: Wakanda Forever" la mène vers le prix du meilleur second rôle féminin, l'actrice de 64 ans deviendra la première star hollywoodienne oscarisée pour un rôle de l'univers Marvel.
Rude, la concurrence inclut notamment Jamie Lee Curtis, désopilante en contrôleuse fiscale aigrie dans "Everything Everywhere", et Kerry Condon, émouvante passionnée de littérature sur une île perdue dans "Les Banshees d'Inisherin".
- A l'Ouest, ne vois-tu rien venir ? -
Les films sont-ils toujours mieux en version originale? Si c'est le cas, alors l'adaptation allemande d'"A l'Ouest, rien de nouveau" est promise à la gloire.
En 1930, la version américaine du roman pacifiste de l'Allemand Erich Maria Remarque, sur l'horreur de la Première guerre mondiale, avait remporté l'Oscar du meilleur film.
Près d'un siècle plus tard, cette nouvelle adaptation dans la langue de Goethe pourrait permettre à Netflix de remporter la plus prestigieuse des statuettes pour la première fois.
Acclamé aux BAFTA (les récompenses britanniques du cinéma), le film semble être le seul à pouvoir endiguer la déferlante "Everything Everywhere All At Once".