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La cour du travail de Bruxelles a invalidé fin février le licenciement pour faute grave de celui qui était encore CEO de la Sabam début 2018, Christophe Depreter, a indiqué ce dernier vendredi. La société belge des auteurs, compositeurs et éditeurs n'a pas fait appel de ce jugement, le rendant définitif, a précisé l'intéressé.
Le 13 mars 2018, la Sabam avait notifié avoir mis un terme à sa collaboration avec celui qui était alors son président, outre diverses autres fonctions, depuis février 2009. Elle invoquait une faute grave, M. Depreter ayant, selon elle, d'une part signé une convention sans en avoir averti le conseil d'administration, et d'autre part promu un cadre sans l'autorisation du même organe.
Dans un arrêt rendu le 21 février dernier, la cour du travail a donc jugé qu'aucun de ces deux motifs n'était établi.
"Je n'ai pas caché d'information au CA quand j'ai signé ce contrat avec une société", a réagi vendredi Christophe Depreter auprès de Belga. Quant à la promotion incriminée, elle a bien eu lieu "mais certainement pas en cachette puisque l'information se trouvait depuis longtemps sur l'intranet" de la Sabam, soit le réseau informatique privé utilisé par les employés de l'entreprise. En outre, ajoute-t-il, cette prérogative appartenait à ses attributions, du moment que cette nomination ne concernait pas un poste de direction. "C'était des arguments un peu bateau pour me mettre dehors", a conclu l'ancien dirigeant, qui s'est montré soulagé de clôturer une affaire "pénible".
Après son licenciement, l'homme a travaillé quatre ans en France avant de revenir en Belgique, dans le secteur touristique cette fois.