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Les communications commerciales des vlogueurs de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB) sont clairement identifiées dans 63,9 % des cas, ressort-il du rapport du Conseil supérieur de l'Audiovisuel (CSA) sur les pratiques publicitaires des influenceurs paru mercredi. La promotion du CBD, la désinformation médicale et la banalisation de la chirurgie esthétique sont par ailleurs, des points à surveiller.
Le CSA a analysé 146 vidéos sur Youtube, Tiktok et Instagram en 2022 pour déterminer la place de la communication commerciale des influenceurs de la FWB. Il note une professionnalisation du marketing d'influence sur les différentes chaînes monitorées.
Sur les 146 vidéos qui contiennent une communication commerciale, 155 occurrences promotionnelles ont été relevées. Une vidéo sur deux contient un lien promotionnel et le chiffre monte à plus de deux tiers uniquement sur Youtube. Le "branded content" (le contenu de marque) représente 65 % des occurrences relevées par le CSA.
Le rapport note que 63,9 % des vidéos indiquent clairement qu'elles contiennent du contenu commercial, 14,8 % peuvent prêter à confusion et 21,3 % des vidéos ne le précisent pas. Le "branded content" est identifié dans 94 % des cas alors que l'autopromotion ne l'est qu'à hauteur de 23 %.
Plusieurs objets publicitaires interpellent par ailleurs le CSA sur le plan légal et éthique. Les partenariats publicitaires valorisant le CBD à fumer et une possible désinformation médicale, notamment sous la forme de capsules vidéo qui valorisent des traitements nutritifs présentés comme miraculeux pour lutter contre le cancer, inquiètent. De manière plus globale, le CSA note également une banalisation de la chirurgie esthétique sur les plateformes auxquelles contribuent les influenceurs de la FWB.
Enfin, le Conseil supérieur a observé de nombreuses occurrences publicitaires autour de la thématique de l'argent facile, avec des publicités qui proposent des méthodes "faciles et infaillibles" pour gagner de l'argent sans effort.