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Les cinq passagers du submersible recherché dans l'Atlantique sont morts

Les débris du submersible retrouvés près de l'épave du Titanic correspondent à une "implosion catastrophique" de l'appareil, ont déclaré jeudi les garde-côtes américains lors d'un point presse depuis Boston. "Le champ de débris est compatible avec une implosion catastrophique du navire", a déclaré le contre-amiral John Mauger, peu après l'annonce de la mort des cinq passagers.
 

Les cinq passagers du submersibles recherché depuis dimanche dans l'Atlantique nord, près de l'épave du Titanic sont morts, a annoncé l'entreprise dans un communiqué jeudi.
"Nous estimons à présent que notre patron Stockton Rush, Shahzada Dawood et de son fils Suleman, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet sont malheureusement morts", écrit OceanGate dans un communiqué.

Les garde-côtes américains ont de leur côté assuré que les débris du submersible retrouvés montraient que l'engin a subi une "implosion catastrophique". Ils avaient annoncé précédement sur Twitter qu'un "champ de débris" avait été localisé "dans la zone de recherche par un ROV (Remotely Operated Vehicle, soit engin téléguidé, ndlr) près du Titanic", le célébrissime paquebot de croisière qui avait sombré il y a 111 ans au large des Etats-Unis et du Canada.

Les secouristes avaient évalué à 11:08 GMT ce jeudi l'heure à laquelle les passagers pourraient se trouver à court d'oxygène à bord du Titan, petit explorateur en eaux profondes de l'entreprise privée américaine OceanGate Expeditions. Porté disparu depuis dimanche, l'engin disposait d'une autonomie théorique de 96 heures en plongée. L'annonce mercredi de la détection de bruits sous l'eau par des avions P-3 canadiens a suscité de l'espoir et orienté l'armada multinationale de sauveteurs dépêchés sur place, sans que l'origine des bruits ne soit déterminée.
 

"Principal espoir"

Surveillance aérienne à l'aide d'avions C-130 ou P3, navires dotés de robots sous-marins: les moyens déployés notamment par les armées américaine et canadienne avaient continué jeudi d'arriver sur le site où est stationné le Polar Prince, le navire duquel est parti le submersible Titan. L'Atalante, un navire de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), est arrivé sur place tôt jeudi, a-t-on appris auprès de l'institut. Il est doté d'un robot, le ROV Victor 6000, capable de plonger jusqu'à l'épave du Titanic qui gît par près de 4.000 mètres de fond.


Le Victor 6000 était le "principal espoir" pour une opération de secours sous-marine, avait déclaré aux journalistes Rob Larter, un expert du British Antarctic Survey (un organisme britannique de recherche basé à Cambridge). La zone de recherches en surface s'étendait sur 20.000 kilomètres carrés.

Le Titan, long d'environ 6,5 mètres, a plongé dimanche et devait refaire surface sept heures plus tard mais le contact a été perdu moins de deux heures après son départ. Mardi midi, les garde-côtes américains avaient prévenu qu'il restait "environ 40 heures d'air respirable" à bord.

Négligences potentielles

Depuis le début des recherches, des informations mettant en cause OceanGate sont dévoilées sur de possibles négligences techniques de l'appareil de tourisme sous-marin.
Une plainte de 2018 consultée par l'AFP indique qu'un ex-dirigeant de la compagnie, David Lochridge, avait été licencié après avoir émis de sérieux doutes sur la sûreté du submersible. Selon cet ancien directeur des opérations marines, un hublot à l'avant de l'appareil a été conçu pour résister à la pression subie à 1.300 m de profondeur et non à 4.000 m.
Le patron d'OceanGate, l'Américain Stockton Rush, est à bord, aux côtés d'un richissime homme d'affaires britannique, Hamish Harding (58 ans), de l'ancien plongeur et militaire de la marine, le Français Paul-Henri Nargeolet (77 ans) -- surnommé "M. Titanic" --, et du magnat pakistanais Shahzada Dawood (48 ans) et de son fils Suleman (19 ans) -- tous deux ayant également la nationalité britannique.

Pour 250.000 dollars la place, ils se sont engagés dans une exploration des restes de ce qui fut l'une des plus grandes catastrophes maritimes du XXe siècle. Le Titanic a fait naufrage lors de son voyage inaugural en avril 1912, après avoir percuté un iceberg, provoquant la mort de près de 1.500 passagers et membres d'équipage.
Depuis la découverte de l'épave en 1985, scientifiques, chercheurs de trésors et riches touristes lui rendent visite, entretenant ainsi le mythe.

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Commentaires

7 commentaires

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  • Avant d'autoriser des explorations aussi risquées, n'aurait-on pas dû faire équiper obligatoirement l'engin d'un moyen de se signaler (bouée, radio...) et d'un moyen de secours pour le ramer à la surface ?

    roger rabbit
     Répondre
  • les héritiers avides doivent déjà se frotter les mains... soyons clairs, il n'y a presqu'aucune chance de les retrouver vivants, triste, mais ils connaissaient les risques

    Albert M'Fi
     Répondre
  • Incroyable, nous sommes capables de trouver une planète à des millions d'années lumières et incapables de trouver un sous marin à 4000 m de profondeur.

    Chantal Romain
     Répondre
  • que s'est il passé ...? l'enquête le dira peut être ....les wc étaient ils bouchés peut être ??

    paul leboulanger
     Répondre
  • c'est de leur faute, pourquoi prendre des risques aussi flagrants rien que pour aller voir une épave, et à un prix pareil en plus, ils n'avaient qu'à faire don à des pauvres malheureux, ce sont des gens qui ne sont pas à plaindre car ils prennent des risques et ils le savent !!!!!! vraiment ridicule.....

    Ray G
     Répondre
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