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On a testé pour vous le nouveau casque de réalité virtuelle de la PlayStation: c'est le meilleur, mais...

7 ans après la première édition, Sony propose à la vente une version améliorée de son casque de réalité virtuelle "PlayStation VR2". Ce concentré de technologie permet d’accéder le plus simplement du monde à ces univers virtuels très à la mode : branchez-le sur votre PlayStation 5, et c’est parti ! Mais le coût demandé de 600€ vaut-il vraiment le coup ?

Le concept d’un jeu en réalité virtuelle est très simple sur le papier : il s’agit de vous immerger le plus fidèlement possible dans un univers créé numériquement, à l’aide d’un casque équipé de deux écrans mais aussi d’accéléromètres, afin de reproduire les mouvements de la tête dans le dit-univers. Avec du bon matériel, le cerveau n’arrive plus à faire la différence et vous voici plongé dans un monde fantasmé, coupé de la réalité. Atteindre un tel niveau d’immersion nécessite du matériel très puissant, ce qui a parfois abouti sur des casques lourds à porter et peu pratiques, comme c’était le cas avec la première version du PS VR (un boîtier supplémentaire entre le casque et la console était notamment nécessaire). Cela a été le premier chantier de Sony sur cette deuxième version et force est de constater que le travail a porté ses fruits : le casque n’est pas vraiment léger mais suffisamment confortable pour être porté plusieurs heures durant, cela grâce un arceau adaptable sur toutes les tailles de tête ainsi qu’un réglage d’ajustement des lentilles. Seul bémol : un câble, pas des plus souples, qui n’a pas toujours su faire oublier lors des sessions de jeu. Certains casques du marché proposent une connexion sans-fil (comme le Quest 2 de Meta, dont le prix est le double du PS VR2) très pratique, mais qui limite l’autonomie. On ne peut pas tout avoir !

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Le kit complet facturé 600€… sans l’indispensable station de recharge pour les manettes

Techniquement très impressionnant…

On pardonnera très vite la présence de ce câble indispensable au bon fonctionnement du PS VR2. Utilisant la technologie SuperSpeed USB, il permet de faire transiter une quantité extrêmement importante de données depuis la console vers le casque, 10 gigabits par seconde pour être précis. Voilà pour la théorie. Dans la pratique, cela permet au casque d’afficher des jeux en résolution 4K HDR sur deux écrans placés devant vos yeux, avec un champ de vision élargi à 110°. Le résultat ? Bluffant ! Jouer à Gran Turismo 7, une simulation de course automobile, dans son canapé tout en se croyant au volant d’une rutilante Ferrari remontant le Raidillon de l’Eau Rouge est une expérience extrêmement satisfaisante ! Autre exemple, dans le jeu d’aventure Horizon : Call of the Mountain, il est arrivé plus d’une fois de nous perdre, littéralement, dans les sensations que nous ressentions. Autrement dit, notre cerveau était littéralement transposé dans l’univers virtuel. Si cela vous effraie, sachez qu’il existe une série d’options permettant de limiter certains effets, afin d’appréhender moins brutalement cette immersion. En tous les cas, nous n’avons jamais ressenti d’effet nauséeux comme cela peut être le cas sur d’autres casques, certes plus anciens. L’effet d’immersion est renforcé par cette caméra interne au casque, dont le but n’est autre que de suivre votre regard pour le reproduire à l’intérieur du jeu. Oui, mettre en surbrillance un élément du menu simplement en le regardant est désormais une réalité.

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Dans Moss Booo 2, vous devez aider une souris à évoluer dans un château. Encore une belle utilisation de la réalité virtuelle

… tout comme les manettes qui l’accompagne

Le casque PS VR2 est livré avec une paire de manettes « Sense » qui reprennent le moteur adaptatif très efficace de la DualSense tout en ajoutant la reconnaissance de la position des bras et des mains dans l’espace. La meilleure illustration des capacités techniques s’affiche dans Horizon : Call of the Mountain ou Star Wars : Tales from the Galaxy’s Edge. Vous incarnez un personnage devant évoluer dans un environnement plus ou moins ouvert. Les manettes deviennent vos mains virtuelles, et vous devez les utilisez pour tirer à l’arc dans le premier, utiliser un blaster dans le second. Les mouvements sont assez naturels, il faut donc veiller à jouer dans un espace libre de tout obstacle. Sony y a pensé bien sûr, en demandant de définir un espace de jeu avant toute session (il faut notamment scanner son environnement à l’aide des caméras présentes sur le casque). Si vous ne souhaitez pas jouer debout, il est tout à fait possible de configurer le matériel pour jouer assis. Mais l’immersion n’en sera que moindre ! En mode « déplacement », Sony indique qu’il faut un espace de 4 mètres carrés, ce qui peut poser un problème pour les personnes vivant dans de petits espaces.

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Eh oui, il est aussi possible de manipuler un pinceau dans Horizon. On n’a pas résisté.

Le futur du jeu vidéo, mais pas à n’importe quel prix

Pareille expérience pousse à un constat, simple : l’avenir du jeu vidéo passe par la réalité virtuelle. Ou du moins une partie de cette industrie, premier marché mondial culturel devant le cinéma et la musique notamment. En effet, difficile voire impossible de revenir à une course de Gran Turismo 7 assis devant sa télé toute plate alors que quelques minutes auparavant, on se croyait au volant d’une machine de plusieurs centaines de chevaux. Même impression pour des jeux de type FPS comme les précédemment cités Horizon : Call of the Mountain et Star Wars : Tales from the Galaxy’s Edge, ou encore le tout mignon Moss où l’on on aide une souris à évoluer dans un univers médiéval. Le souci aujourd’hui, c’est que cette expérience est réservée aux joueurs qui en ont les moyens. Le casque avec ses manettes coûte 599€, prix conseillé. Ajoutez le prix d’un jeu, par exemple Horizon, qui peut se trouver un peu en-dessous des 70€ ou encore la station de recharge des manettes Sense, que l’on conseille vivement tant il est fastidieux de les recharger une à une : 50€. L’addition dépasse allègrement les 700€, sachant que vous aurez avant cela déjà consenti à vous délester de 550€ pour acquérir l’indispensable PlayStation 5 qui permet de faire fonctionner le tout ! On vous laisse faire le total qui risque d’en refroidir plus d’un. Sony avait d’ailleurs revu à la baisse ses objectifs de vente en janvier dernier de 2 millions de casques vendus à 1,5 million, en raison de préventes en-dessous des objectifs fixés. On imagine qu’il est difficile pour la marque nippone de vendre son casque à moindre coût vu les technologies embarquées, tout comme cela sera difficile pour une majorité des consommateurs de consentir à payer si cher ce qui reste avant tout un accessoire.
 

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