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Les "oiseaux de nuit" n'ont pas plus de risques de mourir plus jeunes que les couche-tôt qui aiment se lever de bon matin, s'ils ne passent pas leurs soirées à rallonge à boire et à fumer, selon une étude au long cours publiée vendredi.
De précédents travaux, avec des données sur près d'un demi-million d'habitants du Royaume-Uni de 38 à 73 ans, concluaient en 2018 à un risque de décès de 10% plus élevé pour les couche-tard que pour les couche-tôt, sur une période de six ans et demi.
Cette étude britannique, la première à explorer le risque de mortalité, n'avait pas pris en compte des facteurs comme l'alcool, qui pourraient être en cause dans ces décès prématurés.
Des chercheurs ont voulu en savoir plus et leurs travaux ont été relus par des pairs et publiés dans la revue spécialisée Chronobiology International.
Ils ont suivi près de 24.000 jumeaux de même sexe, en Finlande cette fois, auxquels on avait demandé en 1981 d'indiquer s'ils étaient des personnes du matin ou du soir. Un tiers s'est décrit comme plutôt du soir, 10% comme vraiment du soir, et les autres étaient du matin.
Les couche-tard tendaient à être plus jeunes, mais aussi à boire et à fumer davantage que les autres. Lorsque les chercheurs ont repris ces données, en 2018, plus de 8.700 des jumeaux étaient décédés.
Sur ces 37 années, les chercheurs ont ainsi estimé que les véritables "oiseaux de nuit" avaient un risque de décès de 9% supérieur aux autres. Une différence "principalement due au tabac et à l'alcool", selon eux: les noctambules ne fumant pas et buvant peu ne montraient pas de risque accru de mourir plus précocement que les lève-tôt.