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Une septantaine de CEO de grands groupes industriels se sont réunis mardi dans le port d'Anvers, sur le site du géant de la chimie BASF, pour présenter dix "actions urgentes" afin de restaurer la compétitivité en Europe. Ils ont remis leurs propositions, rassemblées dans une "déclaration d'Anvers", à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et au Premier ministre, Alexander De Croo.
Anvers est le premier pôle de production chimique européen et le second au monde après le Texas, représentant plus de 35.000 emplois. Les secteurs à forte intensité énergétique, comme les matières plastiques, les engrais, le textile et l'acier, génèrent en Europe plus de 7,8 millions d'emplois.
La "déclaration d'Anvers" énumère 10 actions pour aboutir à un "European Industrial Deal", en réponse au "Green deal". Ainsi, il est essentiel, aux yeux du secteur, de "s'attaquer à la surréglementation, de créer un fonds de transition pour les investissements et de garantir la disponibilité d'une énergie à faibles émissions de carbone, compétitive, via des partenariats et infrastructures adéquats". En d'autres mots, les entreprises industrielles affirment qu'il n'est pas possible d'atteindre les objectifs climatiques sans entraver la croissance économique.
Le texte aborde également des aspects plus techniques, à l'instar du recyclage chimique ou la capture du CO2 pour le stockage et la réutilisation.
Les entreprises demandent à la Commission européenne "un nouvel esprit de législation qui n'entrave pas les investissements mais les attire et qui garantit une plus grande cohérence dans la mise en œuvre des politiques". Cet ensemble de mesures devrait également favoriser le fonctionnement du marché intérieur, sans tomber dans une course aux subventions européennes qui empêcherait des conditions de concurrence équitables, selon elles.
Les dirigeants européens discuteront de cette déclaration d'Anvers lors d'un sommet européen en avril prochain.