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Les policiers ont manifesté sur la Grand-Place de Mons. Au cœur de leurs revendications : la réforme des statuts notamment en matière de congés maladie. Actuellement, ils peuvent les reporter et donc les cumuler d’années en années. Mais la réforme veut supprimer ce principe en faisant expirer les jours de maladie à la fin de chaque année s’ils ne sont pas utilisés.
"Ce n’est pas un acquis dont on profite, estime Édouard Hubert, inspecteur principal de la zone de police Mons-Quevy, au micro de nos reporters Justine Roldan Perez et Aline Lejeune. Cela va nous permettre lorsqu'on est victime d'un accident de travail, comme prendre une balle dans les jambes comme ça a été encore le cas récemment, d'avoir une chance de se reconstruire psychologiquement et physiquement, pour pouvoir revenir sur le terrain. Ça, ce ne sont pas des bonus qu'on nous accorde". Christophe Carpaccio, inspecteur principal de la zone de police Mons-Quévy, renchérit: "Il faut arrêter de faire croire que tous les policiers sont des profiteurs qui vont profiter de leurs jours de congé maladies pour partir plus tôt à la retraite".
Les congés maladie ne sont qu'une des raisons du mécontentement des policiers
Aujourd’hui, ils se sont rassemblés durant environ une heure sur la Grand-Place. Leur but : rencontrer le bourgmestre de Mons pour lui demander son soutien. "On restreint notre mécontentement à un manque d'effectif, à un manque de moyens. Mais c'est un ensemble. On espère un relais de notre autorité vers les décideurs qui sont en train de détricoter notre statut", poursuit Édouard Hubert.
Les pompiers sont venus dire leur solidarité
Un rassemblement auquel des policiers d’autres zones de police ont pris part, ainsi qu’un groupe de pompiers venus soutenir les agents. "Ce que l'on va enlever aux policiers, on n'a déjà enlevé ou presque à notre profession, dénonce Michel Demarbre, caporal des pompiers de Mons. On est là pour être solidaires car on est dans la même galère".
Policiers, pompiers et syndicats attendent désormais un geste de la part du ministre de l’Intérieur Jan Jambon.