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La Bourse de Paris a progressé de 0,29% lundi et a bouclé un mois de juillet en hausse grâce à des résultats d'entreprises globalement positifs et à une économie européenne qui résiste aux hausses de taux d'intérêt.
L'indice vedette CAC 40 a gagné 1,32% depuis le 1er juillet. Sur la séance de lundi, il a pris 21,31 points à 7.497,78 points.
"Le catalyseur de ces dernières semaines a résidé dans les résultats d'entreprises, qui ont été généralement meilleurs qu'attendu, ou en tout cas pas si dramatiques que prévu", commente Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.
Plus des trois quarts des entreprises du CAC 40 ont déjà publié leurs résultats, seules les banques Société Générale, Crédit Agricole, l'assureur Axa et le groupe Veolia figurent encore à l'agenda de cette semaine.
La solidité des économies a aussi aidé les marchés à conserver une dynamique haussière.
"Le contexte économique a été plus résilient que prévu, avec notamment la croissance américaine du deuxième trimestre qui est venue valider l'idée d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, ce qui semblait impensable il y a quelques mois", explique Vincent Juvyns.
En zone euro, la croissance économique a rebondi très légèrement au deuxième trimestre (+0,3%), après avoir stagné sur les trois premiers mois de l'année, selon des chiffres publiés lundi.
Toutefois, cette croissance reste plombée par les difficultés de l'Allemagne et la hausse des taux d'intérêt menée par la Banque centrale européenne (BCE) pour juguler l'inflation, qui est quant à elle tombée à 5,3% en juillet, contre 5,5% en juin, selon Eurostat.
De plus, l'inflation sous-jacente (qui exclut l'énergie et l'alimentaire) s'établit à 5,5%, ce qui est très au-delà de l'objectif de 2% que s'est fixé la BCE.
Plus tôt lundi, l'annonce de la part du gouvernement chinois d'un plan en 20 points pour stimuler la consommation n'a pas créé de réaction significative sur les marchés, qui préfèrent attendre "de voir comment les choses se concrétisent", selon Vincent Juvyns.
La présentation de ce plan est intervenue après la publication d'un nouveau repli de l'activité manufacturière de la deuxième économie mondiale en juin, pour le quatrième mois consécutif.
Atos, les pieds dans le tapis
Atos a encore lâché 16,39% à 9,45 euros, après déjà un repli de 22% vendredi dans le sillage de la publication d'une perte nette de 600 millions d'euros au premier semestre et la vente de 400 millions d'euros d'actifs supplémentaires.
Les analystes d'Oddo BHF ont jugé, dans une note publiée lundi matin, que la "très mauvaise surprise" concernant la trésorerie disponible du groupe "occulte tout le reste" des résultats. Pour eux les comptes présentés impliquent une baisse de la valeur de l'action de 21% par rapport à son prix avant publication.
Les pertes s'accumulent pour Casino et Rallye
Les actions du distributeur Casino (-15,24% à 2,37 euros) et de sa maison mère Rallye (-33% à 0,34 euro) ont atteint de nouveaux plus bas lundi.
Un "accord de principe" a été trouvé avec les principaux créanciers Casino en fin de semaine dernière afin de soutenir la restructuration du groupe, et ainsi accepter l'offre de reprise de Daniel Kretinsky et ses alliés.
Bolloré sanctionné
Le groupe Bolloré a vu ses ventes reculer de 2% au premier semestre, en raison de la baisse du prix du pétrole qu'il transporte, et son bénéfice net a chuté de 80% après les profits exceptionnels engrangés l'année précédente.
Son cours a perdu 3,36% à 5,75 euros.